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Câble ou grelin ?

Publié le par DL

Sur une plage de galets entre Kersiny et Mesperleuc en Plouhinec (Finistère), la mer a déposé un amas de cordage. Janvier 2020.

A distance, on ne se rend pas compte de la taille de ce cordage.

Vu de plus près, on ne réalise pas davantage. Il faut qu'une curieuse s'approche pour nous donner une idée de l'échelle.

C'est véritablement un gros cordage. Les termes de marine servant à désigner les différents types de cordages sont très nombreux: amarres, drisses, écoutes, haubans, bouts, aussières, etc. (Mais surtout pas corde !).

Compte tenu du diamètre estimé de celui-ci, il semble que l'on peut hésiter entre deux termes: câble ou grelin. Ce sont des cordages composés (fabriqués à partir de cordages simples) qui servent au remorquage ou à l'amarrage des navires. Le grelin a une circonférence de 16 à 32 centimètres et le câble une circonférence de 32 à 64 centimètres.

Lien:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cordage_(bateau)

Publié dans Laisses de mer

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Un rat mort sur la plage

Publié le par DL

Sur la laisse de mer de la plage de Kermor en Combrit (Finistère), gît ce qui semble être le corps d'un rat. Décembre 2020.

Il s'agit vraisemblablement d'un rat brun ou surmulot (Rattus norvegicus). Il a perdu une grande partie de son pelage sans doute en raison d'un séjour prolongé du corps dans l'eau de mer où il a pu être transporté par l'Odet ou la rivière de Pont l'Abbé. 

Lien:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rattus_norvegicus

Publié dans Laisses de mer

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Bécasseaux sanderlings

Publié le par DL

Sur la plage de Sainte-Anne-la-Palud en Plonévez-porzay (Finistère), des bandes de bécasseaux sanderlings (Calidris alba) explorent le sable humide à la recherche de nourriture. Voir la vidéo en fin de cet article.

Le bécasseau sanderling est un petit oiseau limicole (qui vit dans la vase ou y cherche sa nourriture) grégaire. Très vif et constamment en mouvement, il fait penser à un jouet mécanique.

Sur la plage, il se nourrit de petits crustacés, mollusques et vers qu'il trouve en surface ou déniche à faible profondeur dans le sable agité par les vagues.

Publié dans Faune littorale

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Les phares de Trescadec et de Kergadec

Publié le par DL

A Audierne, chacun connaît le phare de Trescadec. Implanté au bord de l'avenue Manu Brusq qui longe la plage de Trescadec, et bien qu'éteint depuis 1972, il est, avec le phare du Raoulic et quelques autres édifices, un des principaux éléments de l'identité de la commune.

Haut de 9,50 mètres, le phare de Trescadec se dresse au centre d'un enclos circulaire en pierre de taille. Comme beaucoup de phares (et plus largement de beaucoup de signalisations maritimes), il n'a d'utilité qu'en relation avec un autre phare, de manière à ce que leur alignement permette aux navigateurs de se situer par rapport à un danger ou, par exemple, à l'entrée d'un port. En l'occurrence, le phare associé à celui de Trescadec est le phare de Kergadec, situé à quelques centaines de mètres plus au Nord. Celui-ci est moins connu que celui de Trescadec parce que situé dans un endroit moins fréquenté, aux confins de la campagne audiernaise.

Cerclés de rouge, les phares de Trescadec et de Kergadec. Photo aérienne IGN. Source: geoportail.ign.fr

Haute de 15 mètres, la tourelle octogonale du phare de Kergadec se dresse au centre d'un enclos rectangulaire en pierre de taille.

L'alignement déterminé par ces deux phares signale aux marins l'entrée de la passe de mauvais temps qui permet d'éviter les écueils de la basse Barzic et de la basse Pouldu (en termes de marine, une basse est un fond rocheux situé à faible profondeur).

La basse Barzic, la basse Pouldu et la Gamelle sur le plan du port d'Audierne levé en 1808 (Pilote français / environs de Brest). Source: gallica.bnf.fr. 

Si ces deux phares ont contribué ensemble à sécuriser les abords du port d'Audierne, ils n'ont pas tout à fait la même histoire.

Toutefois, leur origine commune remonte à une délibération du conseil municipal d'Audierne, le 9 novembre 1851, qui demande l'établissement de deux fanaux à feu fixe dans le port: « Les feux doivent être établis de manière à indiquer la direction de la passe, et l'un d'eux doit être placé à l'extrémité du môle nouvellement construit, afin de faire connaître l'entrée du port. […] L'un des feux étant allumé sur le musoir, l'autre le sera sur un point situé près du jardin de Capucins. ». Le "môle nouvellement construit" est celui du Raoulic (début des travaux en 1847), et la "passe" dont il est ici question, est celle qui se trouve entre la "basse Barzic" et le "plateau de la Gamelle", dangereux récif devant l'entrée du port.

Jusqu'en 1851, pour éviter les écueils de la basse Barzic et de la basse Pouldu, les usagers du port d'Audierne devaient prendre un alignement passant par l'ancienne batterie des gardes côte d'Audierne (grosso modo à la place de l'actuel restaurant Le Grand Large) et un repère (sans doute une pyramide peinte en blanc) situé au pied de l'enclos de l'ancien couvent des Capucins. Pour prendre la passe se trouvant entre la basse Barzic et la Gamelle (ou chenal occidental de la Gamelle), il fallait se fier à l'alignement entre l'ancien corps de garde de Plouhinec situé en face du Raoulic et le moulin de Poulgoazec. 

Sur le plan du port d'Audierne levé en 1808, est figuré l'alignement entre la batterie d'Audierne et l'enceinte des Capucins. Même source que ci-dessus.

Le 1er mai 1853, la Commission des Phares approuve l'établissement des fanaux demandé par la municipalité d'Audierne, et en 1856, le fanal du Raoulic et celui des Capucins sont construits par Baptiste Henry, entrepreneur à Lorient (1).

Le 10 novembre 1865: la Commission de Phares discute du projet d'établissement de 2 amers destinés à baliser le grand chenal du port d'Audierne (entre la basse Barzic et la basse Pouldu). Ces deux amers seront des "pyramides" Il est envisagé de les placer « où se trouvent actuellement les marques dont se servent les pratiques de la localité ». C'est donc qu'il existe déjà des "marques" distantes de 150 mètres qui servent d'amers, mais aujourd'hui, rien n'indique en quoi ces "marques" consistaient. Les représentants de la Marine trouvent ces "marques" trop rapprochées et demandent que les amers soient distants de 1.670 mètres pour déterminer un alignement plus précis. Mais la Commission entend que cette distance soit limitée à 600 ou 800 mètres.

Sur ce plan du port d'Audierne daté de 1874, les feux du Raoulic et des Capucins sont figurés en couleur, ainsi que les pyramides blanches (ici cerclées de rouge) de Trescadec et de Kergadec. Source: SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) diffusion.shom.fr

Sur ce même plan du port d'Audierne de 1874, est aussi figurée la pyramide blanche qui servait de repère avant l'établissement du feu des Capucins à son voisinage. Détail de l'image ci-dessus.

Le 27 juin 1885, la Commission de Phares examine une pétition des pilotes et marins d'Audierne en date du 5 octobre 1883 demandant la suppression du feu des Capucins et l'installation de 2 nouveaux feux sur l'emplacement des amers de Trescadec et de Kergadec. Au cours de la même séance, il est aussi envisagé par la Commission d'établir un feu sur la plateforme de l'ancien corps de garde, voisin de la pointe du Raoulic, et même de "transporter" le feu des Capucins à Poulgoazec, dans le clocher de la chapelle Saint Julien qui est à reconstruire ! Mais la solution demandée par les marins d'Audierne ayant le soutien du Ministre de la Marine et du Préfet maritime, la Commission s'en remet à l'avis d'une Commission nautique.

Le 13 février 1886, après avis de la Commission nautique, la Commission de Phares approuve l'établissement des 2 feux demandés à Trescadec et Kergadec par les marins d'Audierne, ainsi que la suppression du feu des Capucins. Pour ce faire, il est proposé de transférer à Trescadec la tourelle qui se trouve aux Capucins, et pour Kergadec d'installer l'appareil dioptrique d'un ancien feu de Bénodet dans une cabane en tôle ! Le feu de Trescadec sera établi un peu au Nord de la pyramide qui sert d'amer, et celui de Kergadec à 790 mètres de celui de Trescadec. Ces deux feux ainsi que celui de Raoulic seront desservis par un seul et même gardien.

Des mesures transitoires sont adoptées pendant le transfert du feu des Capucins à Trescadec afin de ne pas perturber la navigation. Aux Capucins, pendant la démolition du phare, un mât est établi 5 mètres plus au Sud. Pour la navigation de jour, ce mât porte comme amer un tableau peint en blanc, et pour la navigation de nuit, il porte un feu provisoire. A Trescadec, ce sont 2 panneaux de planches peints en blanc, de même hauteur que la pyramide supprimée, qui servent d'amer provisoire.

La dépêche de Brest du 20 août 1887. Source: gallica.bnf.fr

Cette carte postale représente le feu des Capucins après qu'il a été transféré sur la dune de Trescadec. Il est appelé "Phare 4° ordre près du Jardin des Capucins", alors que, de toute évidence, ce cliché nous le montre bien à Trescadec, et non pas près des Capucins. 

C'est fait, la phare des Capucins a été démonté et reconstruit sur la dune de Trescadec. Aucune route ne longe alors la plage, seul un chemin relie le site du phare au hameau de Kergadec (voir le plan qui suit). Pas la moindre maison non plus.

Le 21 janvier 1888: la Commission de Phares approuve la construction d'une pyramide à la place anciennement occupée par le phare des Capucins. La Commission suggère l'utilisation des matériaux provenant de la démolition d'une pyramide déclassée qui existe dans le voisinage. S'agit-il de celle de Trescadec, de celle de Kergadec ou de l'ancienne pyramide des Capucins ?

Sur ce plan du port d'Audierne daté de 1888, les feux de Trescadec et de Kergadec sont en place, approximativement à la position qu'occupaient précédemment les deux pyramides blanches. Source: SHOM

Sur ce même plan de 1888, l'ancienne et la nouvelle pyramides sont figurées devant l'enceinte de l'ancien couvent des Capucins. Détail de l'image précédente.

 La nouvelle pyramide devant l'ancien couvent des Capucins.

Une première villa s'est construite près du phare de Trescadec. Malheureusement, on ne dispose d'aucune photo de la cabane en tôle qui sert de phare à Kergadec au tout début.

En 1902, la cabane en tôle qui sert de phare à Kergadec, est remplacée par une tourelle cylindrique en maçonnerie de 15 mètres de haut.

Une des rares photographies du 2ème phare de Kergadec qui a remplacé la cabane en tôle.

Le phare au hameau de Kergadec. 

Sur cette autre carte postale, les deux phares de Trescadec et de Kergadec.

Près du phare de Trescadec, de nouvelles constructions apparaissent.

Les deux phares sont électrifiés le 15 novembre 1931, en même temps que celui du Raoulic.

En 1944, les occupants allemands, en préparant leur retraite, détruisent le phare de Kergadec. Le 21 novembre 1950, le phare actuel de Kergadec, construit en béton par l'entreprise Urcun d'Audierne, est mis en service .

Les villégiatures et les commerces garnissent peu à peu le côté Nord de l'avenue qui longe la plage de Kergadec et enserrent le phare.

Le feu de Trescadec est éteint en février 1972. Le phare de Kergadec porte trois feux scintillants blanc (portée 12 milles), vert et rouge (portée 9 milles).

Les deux phares vus du débarcadère de Sainte-Evette.

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Coquilles de crépidules à Combrit

Publié le par DL

Sur la plage de Kermor en Combrit (Finistère), on trouve parfois des coquilles de crépidules (Crepidula fornicata). Août 2019.

C'est un mollusque gastéropode, un peu comme un escargot dont la coquille ne s'enroule pas sur elle-même. Aussi appelée berlingot de mer ou pantoufle de mer, elle est originaire d'Amérique du Nord d'où elle a été importée en Angleterre au 19° siècle avec des huîtres, et elle est maintenant considérée comme une espèces invasive.

Cette espèce est exceptionnelle à plus d'un titre. Alors que la plupart des autres gastéropodes se nourrissent en broutant des algues ou en s'attaquant à d'autres coquillages (grande natice), la crépidule filtre le plancton. C'est une espèce grégaire dont les individus vivent collés sur un congénère et forment des chaînes de cinq, six, sept spécimens. Ses individus changent de sexe avec le temps. Ces particularités la rendent prolifique et la mettent en concurrence avec d'autres espèces, notamment élevées, comme les huitres et les moules, qui peuvent finir par disparaître localement si on n'y remédie pas. Son expansion, tout d'abord favorisée par certaines activités humaines (chalutage, par exemple), est maintenant en régression pour des raisons mal élucidées.

D'abord méprisée, elle est maintenant appréciée au plan gastronomique et sa coquille broyée pourrait être employée comme amendement agricole.

Liens:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crepidula_fornicata

https://wwz.ifremer.fr/Espace-Presse/Dossiers-thematiques/La-crepidule-se-cherche-une-nouvelle-image

https://doris.ffessm.fr/Especes/Crepidula-fornicata-Crepidule-1376

Des recettes de crépidules

Publié dans Laisses de mer

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