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Poisson non identifié

Publié le par DL

Poisson non identifié échoué sur la plage de Kergalan en Plovan (Finistère). Août 2019

Compte tenu de la forme de sa nageoire caudale, il s'agit probablement d'un poisson de la famille des labres (comme la vieille commune).

Liens: 

https://doris.ffessm.fr/find/species/(name)/labres/(zones)/71726

https://fr.wikipedia.org/wiki/Labre_(poisson)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Labridae

Publié dans Laisses de mer

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Mangoustan

Publié le par DL

Mangoustan (fruit du mangoustanier) échoué sur la plage de Tréogat (Finistère). Novembre 2019. Diamètre 5 cm.

C'est un fruit originaire de l'Asie du Sud-Est, principalement cultivé en Thaïlande, Indonésie, Malaisie et Philippines, mais également dans les Caraïbes (Porto-Rico en particulier). Son écorce, très dure, a l'aspect et la consistance du bois.

Comment est-il arrivé sur nos côtes ? A-t-il dérivé depuis les Antilles, porté par les courants à travers l'océan Atlantique ou a-t-il été perdu par un navire de commerce au cours d'une tempête ?

Liens:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mangoustanier

http://www.selamatpagibali.com/fruits-exotiques/

http://www.selamatpagibali.com/wp-content/uploads/2012/04/Mangoustan-cul.jpg

Publié dans Laisses de mer

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Des bulles sur la plage de Ty an Quer

Publié le par DL

Au début de la remontée de la marée, le 28 juillet 2018, des bulles jaillissent du sable de la plage de Try an Quer en Ploéven (Finistère). Juillet 2018. 

Il ne s’agit pas de quelques bulles, mais de jaillissements continus en de multiples points de la plage, mis en évidence par le flot qui vient s’étaler sur le sable. Voir la vidéo en fin de cet article.

Image aérienne IGN https://www.geoportail.gouv.fr/

Hypothèse : il est possible que de la tourbe enfouie sous le sable à cet endroit continue d’émettre du méthane provenant de l’action d’archées (ou archéobactéries, microorganismes vivant sans oxygène). La présence de tourbe sous le sable de cette anse est avérée. Elle s’est formée dans un marais alimenté par la ruisseau de Ty an Quer à une époque où le cordon dunaire qui barre le fond de l’anse se trouvait plus à l’Ouest qu’actuellement, et lorsque le niveau marin était plus bas qu’aujourd’hui. Les bancs de tourbe de l’anse de Kervijen voisine, qui se sont formés à la même époque, sont bien connus (voir, dans ce blog, l’article consacré à La tourbe de l’anse de Kervijen)

Publié dans Géologie hydrologie

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Un échouement massif de cachalots à Primelin.

Publié le par DL

Voici le récit d'un événement insolite qui trouve parfaitement sa place ici dans la mesure où il se situe sur la "laisse de mer".

Cet événement c'est l'échouement, survenu le dimanche 14 mars 1784, d'une trentaine de cachalots sur la plage de Trez Goarem en Primelin (à l'époque en Cornouaille et aujourd'hui dans le Finistère). Il est ici rapporté par deux témoins de l'époque qui, s'ils n'ont pas assisté en personne à cet échouement, ont pu examiner les animaux deux jours plus tard.

Le premier témoin est Claude Le Coz, alors principal du collège de Quimper. Il rapporte ce qu'il sait et ce qu'il a vu de cette affaire dans "Le Mercure de France" du 10 avril 1784. En fin de cet article, un lien donne accès à sa biographie.

Il n'a pas été possible de trouver de quelle "Carte de Bretagne" parle l'abbé Le Coz. Toutefois, il est probable qu'il écrit Cap Estain au lieu de Cabestan, tout comme il écrit Rat au lieu de Raz.

" Port du cabestan" sur la "Carte des costes de Bretagne". 1630.

Si cette gravure de Johannes Wierix de 1577 montre l'échouement de cachalots sur une côte flamande, elle illustre bien l'effroi qu'ont pu ressentir les deux hommes de Primelin qui ont découvert les "poissons" venus s'échouer dans l'anse du Cabestan.

A cette époque, les cétacés tels que "souffleurs", marsouins et cachalots étaient encore considérés comme des "poissons à lard". Cela présentait notamment un avantage: ils pouvaient être consommés les "jours maigres". Trouvés échoués, ils pouvaient être partagés à raison d'un tiers pour ceux qui les auraient trouvés et deux tiers pour le roi ou ceux à qui il aurait dévolu son droit, et à M. l'Amiral (Nouveau commentaire sur l'ordonnance de la marine de 1681, publié en 1761). Seule exception, les dauphins trouvés échoués étaient "poissons royaux" exclusivement réservés au roi.

Cette gravure de William Van der Gouwen montrant une baleine échouée en 1598 sur la côte hollandaise illustre parfaitement la scène cocasse rapportée par l'abbé Le Coz.

Comme ce cachalot échoué à Beverwijk aux Pays Bas en 1601, ceux de l'anse du Cabestan ont attiré une foule venue parfois de fort loin.

Le deuxième témoin est Pierre-Jacques-Marie Le Bastard de Mesmeur, Lieutenant-général de l'amirauté de Cornouaille, qui fait publier son récit dans "Le Journal des Sçavans" de juin 1784.

Alors âgé de seulement 27 ans, il semble plus intéressé par les sciences que par sa fonction, ainsi que le laisse entendre un peu plus haut l'abbé Le Coz: "Conjointement avec M. Mesmeur, Lieutenant-général de l'Amirauté, lequel, dans un âge où la plupart des hommes ne connoissent que l'attrait du plaisir, semble n'avoir que le goût des sciences & des arts qu'il cultive avec succès …". C'est aussi ce qui ressort d'un rapport d'inspection de 1788:

 

 Pierre-Jacques-Marie Le Bastard de Mesmeur mentionne "Trescouaren" qu'il faut certainement lire "Trez Goarem" dans la version actuelle.

Sur la carte de Cassini, levée pour Brest et Quimper vers 1783, on lit "Rade de Gobestan", "Primelen" et "St Tugean".

Baleine échouée en 1598 sur la côte néerlandaise. Gravure de Jacob Matham.

Deux autres témoins oculaires, Chappuis fils, de Douarnenez et M. Derrien (Yves Jean Louis), imprimeur-libraire à Quimper, ont laissé des dessins de l'un des cachalots échoués à Primelin.

La figure 2 en bas de la planche ci-dessus est légendée "Le grand cachalot. C'est la figure d'un des cachalots échoués près d'Audierne en 1784". Elle a été publiée en 1789 dans le "Tableau encyclopédique et méthodique des trois règnes de la nature" rubrique cétologie. Elle est l'œuvre de "Chappuis fils" de Douarnenez.

Ce dessin est celui de M. Yves-Jean-Louis Derrien, imprimeur-libraire à Quimper.

Légendes du dessin de M. Derrien.

Au-dessus de l'animal:
Plan figuré et Eschelé des trente et sept poissons Eschoués sur la côte proche Audierne le dimanche matin 14 mars 1784, poissons nommés cachaleau = ou cachalots adjugés par les officiers de l'amirauté de Cornouaille pour la somme de 650 Lt
La peau tout à fait noire est composée de deux parties: la première est une Epiderme qui s'enlève aisément, et que l'on peut comparer à ce que l'on appelle tafta d'Angleterre n'étant chargée d'auqune Ecaille et paraliens (?) très lisse; la Seconde est une coinne de l'épaisseur d'un Ecu de trois livres attenante à un lard extrêmement blanc ayant de huit à neuf pouces d'épaisseur et recouvrant sur toute l'étendue du monstre une chair semblable à celle du Bœuf; cette chair Encore tant soit peu entrelardée; on tire du tout, même des foys et des intestins une huile considérable. La dissolution de la moële et la cervelle de l'animal donnent ce que l'on appelle Blanc de balaine que l'on voit employer dans les farmacies et en bougies. On trouve dans les mêles un globule d'ambre gris d'un prix au-dessus de l'or, dit-on. 

Sous le ventre de l'animal:
Matrice quatre pieds. Deux des femelles ont mis bas deux poissons de huit pieds de long.

Devant la gueule de l'animal:
Alvéoles pour recevoir les dents
Quatres pieds ½ d'ouverture
On n'a pas compté les dents

Sous l'animal:
Nota: on assure qui si le tout avait été bien soigné et travaillé par des connoisseurs on devoit tirer pour cent soixante mille livres de marchandise mais par les inaltentions, déffaut de pratique, d'outils, ustensiles et gens entendus on a coute (?) pour les acquéreurs, et tous frais faits, trente mille livres de proffits nets.

Dans un cartouche:
Adjudicataires les sieurs (sous réserve, les noms étant parfois difficiles à déchiffrer)
Dévédec 
André
Viau
Petit
Grolen
Ducléguen
Guillou
Hitrat

Si l'on se fie aux seuls comptes-rendus de Claude Le Coz et de Pierre-Jacques-Marie Le Bastard de Mesmeur, on sait que seuls la graisse et le "blanc de baleine" de ces cachalots ont été récupérés par leurs adjudicataires, et que quelques personnes ont mangé de leur chair qu'elles ont trouvé "assez bonne".

Mais la nouvelle de l'échouement d'animaux aussi extraordinaires pour l'époque ne pouvait qu'attirer l'attention des amateurs de curiosités naturelles (la publication de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert date des années 1751 à 1772). Et dans les années qui suivent cet échouement, on trouve mention, ici et là, de restes de ces cétacés, parfois dispersés à travers le pays.

Ainsi, la mâchoire d'un de ces cachalots serait longtemps restée près des fonts baptismaux de Primelin (Chanoine Abgrall: compte-rendu d'excursion in Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 1914. Page 218).

J. Trévédy rapporte dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 1907 ("Le district de Pont-Croix (1790-1795)"):

On apprend aussi, dans une notice sur le cabinet d'histoire naturelle de La Rochelle, qu'en 1884, celui-ci abrite "La tête d'un jeune Cachalot qui faisait partie de la troupe qui, au nombre de trente individus, dont plusieurs atteignaient plus de 50 pieds de longueur, vint s'échouer, avec de grands mugissements, sur les côtes de Bretagne, près d'Audierne (Finistère), le 14 mars 1784. (Don fait par M. Donadieu, négociant de notre ville à la dite époque.)". 

Crâne du jeune cachalot de Primelin offert au Cabinet d'Histoire Naturelle de La Rochelle par M. Donadieu. Collection Muséum d'Histoire Naturelle de La Rochelle

Ce crâne de 150 kg a été restauré par le Muséum d'Histoire Naturelle de La Rochelle en 2018. Cliquer sur ce lien: (1)

Dans son Histoire naturelle des cétacées, le "citoyen La Cepède" (à Paris, chez Plassan, imprimeur-libraire, l'An II de la République), publie une planche représentant une côte et des vertèbres de l'un des cachalots de Primelin.

Une note, dans le Journal de zoologie de 1872, précise que "Plusieurs pièces osseuses furent envoyées au Muséum de Paris, où Cuvier fit graver la tête, la mâchoire inférieure et quelques autres parties [...] Cuvier a donné les dimensions d'un crâne d'Audierne. Longueur totale, 4m,70; longueur de la mâchoire inférieure, 4m,10." Il se pourrait que ces "quelques autres parties" aient été la côte et les vertèbres de la planche de La Cepède.

__________________oOo_________________

Claude Le Coz, originaire de Plonévez-Porzay, principal du collège de Quimper, puis évêque de Rennes, puis archevêque de Besançon. Pour lire sa biographie, cliquer ici

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Corps de dauphin échoué à Plouhinec

Publié le par DL

Quand on circule sur le littoral, que ce soit sur des plages ou sur les sentiers côtiers, malheureusement, on ne voit de dauphins que morts et amenés à la côte par la houle et le vent.

C'est encore le cas en ce début du mois de mars 2019 dans une crique entre les plages de Mesperleuc et de Gwendrez en Plouhinec (Finistère).

Publié dans Laisses de mer

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