Cachées au milieu des herbes des dunes sableuses de Trez Goarem en Audierne-Esquibien (Finistère), quelques rares fleurs blanches et jaunes semblent chercher la lumière. Octobre 2022.
C'est la linaire commune (Linaria vulgaris), plante herbacée vivace à rhizome. Appelée linaria parce que ses feuilles ressemblent à celles du lin, elle est aussi appelée linaire vulgaire ou linaire sauvage.
Cette espèce peut atteindre une hauteur de 80 cm, avec des fleurs regroupées en grappes. Les spécimens rencontrés ici sont à la fois moins hauts et aux fleurs moins fournies, peut-être à cause de la pauvreté du sol et de la concurrence d'autres plantes.
La fleur comporte 2 lèvres refermées l'un sur l'autre, ce qui fait qu'elle ne peut être pollinisée que par un insecte suffisamment lourd pour abaisser la lèvre inférieur, comme c'est le cas des bourdons.
Le cadavre d'un mammifère marin gît sur le cordon de galets qui borde la plage de la Baie des Trépassé en Cléden-Cap-Sizun. Février 2022.
Dépourvu de tête, de pattes ou de nageoires, il n'est pas identifiable au premier regard.
Toutefois, il s'agit probablement d'un phoque sans qu'il soit possible de déterminer si c'est un phoque gris (Halichoerus grypus) ou un veau marin (Phoca vitulina).
A Plogoff (Finistère), posé sur le tapis d'herbes et de fougères sèches qui borde le ruisseau de Saoutenet à proximité du sentier côtier (GR 34), un orvet (Anguis fragilis) semble attendre qu'une proie passe à sa portée. Mars 2024.
Aussi appelé orvet commun ou orvet fragile, en dépit de son apparence, ce n'est pas un serpent, mais un lézard. L'évolution et le mode de vie de cette espèce de lézard ont conduit à l'atrophie puis à la disparition de ses pattes. C'est une espèce protégée.
Il est appelé orvet fragile parce qu'il a la faculté d'abandonner l'extrémité de sa queue pour échapper à un prédateur. C'est l'autotomie.
Animal fouisseur, l'orvet passe ses périodes de repos caché sous un abri où il peut hiberner: rocher, tas de feuilles mortes, souche, planche, voire dans une galerie de rongeur.
En mars 2017, des ballots de caoutchouc s'étaient échoués sur la plage de Tréguennec (1).
En janvier 2018, un nouveau ballot est déposé par la mer dans un creux de la dune bordant la plage.
Il s'agit de latex séché et fumé (en anglais ”Ribbed Smoked Sheet Rubber”) qui se présente sous forme de feuilles, notamment commercialisées par ballots de plus de 30 kilos. Ces feuilles de caoutchouc sont utilisées dans la production de pneus, de carcasses de bande de roulement, de pneus tout-terrain, de tuyaux extrudés, de chaussures, etc.
Tout comme ceux de 2017, on ignore d'où provient ce ballot.
Faisait-il partie de la même cargaison ? On peut imaginer qu'ils se trouvaient dans un même container perdu par un cargo avant mars 2017, coulé au large des côtes du Finistère et dont ils s'échappent peu à peu lorsque des tempêtes en surface arrivent à brasser les eaux en profondeur.