En ce mois de janvier 2018, deux mammifères marins morts reposent sur les galets de la plage de Mesperleuc en Plouhinec (Finistère).

L'un est un dauphin commun (Delphinus delphis) dépourvu de sa nageoire caudale. Des charognards marins ou terrestres ont commencé leur œuvre de nettoyage.

L'autre est un phoque gris (Halicoerus grypus) sans tête. Il est douteux que des charognards soient responsables de cette décapitation.

La disparition de la nageoire caudale pour l'un et de la tête pour l'autre pourrait être l'indice de leur capture accidentelle dans des filets de pêche. Les pêcheurs concernés auraient alors tranché l'une et l'autre pour libérer les cadavres de ces mammifères de leurs filets.

Si la cadavre de ce dauphin est arrivé sur la plage de Mesperleuc en janvier 2018, il fait partie de la longue liste des dauphins échoués sur les côtes françaises en 2017, année record. En effet, c'est un total de 1.120 dauphins échoués qui ont été recensés cette année là, alors que les années précédentes les chiffres étaient nettement plus bas: 2010 (220 échouages), 2015 (270 échouages). Au total, en 2018, ce sont 873 dauphins qui seront comptabilisés (1). Les années suivante seront pires: 2019 (1.376 échouages), 2020 (1.471 échouages).

Quand aux phoques, la découverte de spécimens décapités se généralise à partir de 2018, tant dans la Manche que sur la côte atlantique (2).

Liens:

https://fr.euronews.com/2018/07/31/des-centaines-de-dauphins-victimes-accidentelles-de-la-peche-en-france

https://weather.com/fr-FR/france/alaune/news/2018-09-03-etats-unis-dauphins-phoques-morts-echoues-plages

https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/les-dauphins-s-echouent-en-masse-sur-la-cote-atlantique_132308

Sur le bord du sentier côtier, tout près de Gwendrez en Plouhinec (Finistère), prospèrent des touffes de chardon penché (Carduus nutans). Juin 2020.

Ici, les fleurs sont épanouies.

Sur cet autre pied, les fleurs ne sont pas encore épanouies.

Parmi d'autres espèces de chardon, celle-ci a la particularité de prendre une allure penchée quand ses fleurs s'épanouissent. D'où son nom.

Ici, on voit que ces fleurs épanouies se courbent.

Liens:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chardon_penché

https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-13262-synthese

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chardon#

Sur la plage de Kermor en Combrit (Finistère), la marée a déposé quelques petits bouquets d'une fine algue rouge. Juin et novembre 2018.

C'est la gracilaire gracile (Gracilaria gracilis), espèce d'algue qui a besoin de beaucoup de lumière pour se développer, de préférence sur fond sableux. On peut la rencontrer toute l'année. Elle se développe en se fixant sur un support solide (roche, coquillage).

Sa reproduction pourrait être liée à l'idotée (Idothea baltica), petit crustacé qui favoriserait la fertilisation des gracilaires femelles (1).

Cette algue est exploitée pour la production de l'agar-agar, gélifiant pour l'industrie agro-alimentaire. Elle est aussi consommée en tant que telle dans certaines cuisines orientales.

Liens:

https://doris.ffessm.fr/Especes/Gracilaria-gracilis-Gracilaire-gracile-3425#

https://bioobs.fr/blog/fiche-espece/?id_espece=1172

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/365520

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gracilaria

Sur l'estran rocheux entre les plages de Kersiny et de Mesperleuc en Plouhinec (Finistère), gisent deux caisses de criée jaunes et bleues. Novembre 2019.

 Elles sont vraisemblablement tombées d'un bateau de pêche et le vent, les courants et la houle les ont amenées jusqu'à la côte.

Ces caisses de criée appartiennent au port de pêche de Keroman à Lorient. Ce sont leurs couleurs qui le disent. Chaque port ou regroupement de ports a sa propre couleur: jaune et bleu pour Lorient, rouge et blanc pour Brest, jaune et rouge, beige et grise, gris claire et gris foncée ou orange et grise pour la CCI de Quimper qui regroupe les ports du Guilvinec, Loctudy, Saint Guénolé et Concarneau, etc.

En 2017, le port de Keroman à Lorient possédait 60.000 caisses de criée de différentes contenances (30 litres pour la langoustine et le poisson, 60 litres pour l'araignée et le crabe, 75 litres pour la pêche hauturière) (1), dont plusieurs milliers disparaissaient chaque année (5.000 en 2010) (2).

Le plus gros des disparitions a lieu à terre, dans d'autres ports, chez des mareyeurs, des restaurateurs, des particuliers qui ne les rendent pas.

Liens:

CCI de Quimper: La chasse aux bacs de criée

Caisses à poisson

Traçabilité des caisses à poissons dans les criées

Près de la pointe de Kastell ar Bardeg en Kerlaz (Finistère), de fins tubes dépassent parfois de quelques centimètres du sable de la plage. Octobre 2021.

Ce sont des tubes dans lesquels vivent des vers sédentaires. Les vers construisent ces tubes en agglomérant des particules de sable et de vase à l'aide d'un mucus qu'ils sécrètent.

Sur cette photo, on distingue les grains de sable qui constituent les tubes.

Faute d'un examen approfondi, il est difficile de déterminer leur espèce.

Il peut s'agir de grands chétoptères (Chaetopterus variopedatus), vers enfouis en formant un U et dont les deux extrémités dépassent du sable (1).

Il peut aussi s'agir de sabelles (Sabella pavonina), qui vivent enfouies verticalement dans le sable (2).

Sure cette plage de Kerlaz, ces tubes qui dépassent du sable occupent des surfaces importantes.

Liens:

Grand chétoptère chez BioObs

https://animaldiversity.org/accounts/Chaetopterus_variopedatus/pictures/collections/contributors/jo_okeefe/Chaetopt_varioped_101_5803/

Sabelle chez WORMS

Au menu de la sabelle

https://www.beachexplorer.org/nl/soorten/sabella-pavonina-tube/soortinformatie