Sur la plage de Tréguennec (Finistère), parmi d'autres épaves d'origine humaine, un objet banal venu d'ailleurs: un flacon de pulvérisation nasale. Octobre 2019.
Ce produit baptisé respibien est fabriqué par l'entreprise pharmaceutique espagnole CINFA.
Comment cet objet est-il arrivé sur nos côtes ? A-t-il été perdu en mer par un pêcheur espagnol opérant dans le golfe de Gascogne ? Ou par un touriste sur un bateau de croisière ou sur un voilier de loisir ?
Sur la plage de Trezmalaouen en Kerlaz (Finistère) des rochers de l'estran sont couverts d'algues brunes. Juin 2020.
Il s'agit de fucus vésiculeux (Fucus vesiculosus), aussi appelé varech vésiculeux, raquet ou simplement varech ou goémon. Le nom de cette algue vient de ce que ses frondes portent des vésicules aérifères ou flotteurs assurant sa flottabilité qui lui permet de caper la lumière tout en restant fixée au substrat rocheux.
Or, à bien observer ces spécimens, on ne décèle pratiquement pas de ces vésicules.
Cerclées de rouge, quelques rares vésicules aérifères. Détail de la photo précédente.
On est donc vraisemblablement en présence d'une variété de l'espèce appelée Fucus vesiculosus evesiculosus (donc dépourvue de vésicules) qui vit en milieu battu par la houle et dont les vésicules ont régressé.
Au moment de la reproduction, d'autres vésicules apparaissent à l'extrémité des thalles. Ce sont les organes reproducteurs. Il existe des pieds femelles et des pieds mâles qui se caractérisent par la couleur différente de ces vésicules selon le sexe: vert pâle pour les pieds femelles et orange pâle pour les pieds mâles.
Au printemps, ces vésicules libèrent dans l'eau, des gamètes mâles ou femelles selon le sexe du spécimen, gamètes qui vont se rencontrer, se féconder et produire un nouvel individu.
Sur le cordon de galets au pied de la Palue Pellan en Plozévet (Finistère), on trouve souvent des quantités d'oursins verts (Psammechinus miliaris) morts. Octobre 2022.
Ici, deux oursins n'ont pas encore perdu leurs radioles ou piquants, et du troisième il ne reste que sa coquille ou test.
Cette espèce est appelée oursin vert en raison de la couleur de son test. Parfois, ses radioles (ou piquants), verdâtres et articulés, ont l'extrémité violette.
Détail de la photo précédente. Ce sont les petites excroissances blanches, appelées tubercules, qui portent les piquants. Ce que l'on voit au sommet de ce test est l'anus de l'oursin.
C'est par les petites perforations que l'on voit entre les rangées de tubercules que sortent les podia, organes mous qui servent à la locomotion de l'oursin.
Face ventrale de l'oursin (ou face orale), avec au centre, sa bouche pourvue de 5 dents.
L'oursin vert se nourrit d'algues, de zostères, de coquillages bivalves et de cadavres d'animaux marins.
A l'intérieur de ce test, l'appareil masticatoire de l'oursin, appelé lanterne d'Aristote a été conservé après la mort du spécimen, ce qui est assez rare.
Au milieu des galets du cordon qui borde la plage de Trez Goarem en Esquibien-Audierne (Finistère), pousse du pourpier de mer (Honckenya peploides). Octobre 2022.
Visiblement, cette plante vivace aux feuilles charnues se contente d'un sol assez pauvre mais drainant, et résiste au sel des embruns
Une autre plante est aussi communément appelée pourpier de mer: Atriplex halimus.
Atriplex halimus ou arroche marine ou pourpier de mer. Cliché: Fernando Banon Izu. Source: wikipedia.org. Tous droits réservés.
Crustacés très répandus, les bernard-l'hermite (Pagurus Bernhardus) ou pagures sont présents en nombre sur la plage de Sainte-Anne-la-Palue en Plonévez-Porzay (Finistère). Septembre 2022.
Extrêmement craintifs et vigilants, ils se laissent difficilement approcher et ne se laissent pas facilement photographier ou filmer dans leur milieu naturel. C'est pourquoi il a été nécessaire d'en capturer pour pouvoir réaliser ce cliché et la vidéo qui suit.
Le bernard-l'hermite est un crustacé (comme le crabe ou l'araignée de mer) qui a la particularité d'avoir un abdomen mou dépourvu de carapace, ce qui le rend vulnérable. Pour se protéger, il investit et occupe la coquille vide d'un gastéropode.
Le spécimen de droite occupe la coquille d'une littorine. La coquille de celui de gauche est difficilement identifiable.
Ce spécimen possède une grosse pince qui peut lui servir à obturer la coquille qu'il occupe.
Comme tous les crustacés, quand le bernard-l'hermite grandit, il change de carapace, mais il doit aussi changer de coquille. Ce fait induit un comportement social particulier appelé "chaîne de vacance": des individus de tailles variées se regroupent à proximité d'une coquille vide correspondant à la taille du plus gros d'entre eux. Quand celui-ci abandonne la coquille qu'il occupait pour s'installer dans la coquille vide, les autres individus font de même pour occuper les coquilles qui viennent d'être abandonnées. Au final, ne reste plus qu'une coquille vide, la plus petite.
Le bernard-l'hermite se nourrit de débris végétaux et animaux.