Chacun connaît l'image de ces bateaux de pêche rentrant au port suivis par des vols d'oiseaux marins qui espèrent récupérer les déchets rejetés par les marins.
Tout aussi fréquent est le spectacle de centaines de mouettes et de goélands qui suivent un tracteur au travail dans un champ.
Ces oiseaux marins ne se nourrissent pas seulement de proies issues de la mer. Ils se sont adaptés et savent que le sol peut aussi les nourrir.
Ainsi, en ce début d'octobre 2020, c'est aussi par centaines que des mouettes et des goélands suivent cet agriculteur qui passe un déchaumeur dans son champ au village de Kerbinigou en Tréogat (Finistère).
Les oiseaux se posent dans son "sillage" pour capturer vers de terre, larves et insectes mis au jour par la machine.
Dans les rochers qui bordent la plage de Kersiny en Plouhinec (Finistère), gît un filet de pêche avec ses bouts et ses flotteurs mêlés à des stipes de laminaires. Novembre 2019.
C'est ce que l'on appelle un filet fantôme.
Généralement, il est perdu par accident parce qu'il s'est accroché dans des rochers ou parce qu'un coup de mer l'a détruit. Il peut arriver aussi qu'un bateau qui n'a pas repéré les bouées qui le signalent le coupe en deux.
Mais ces filets fantômes sont parfois abandonnés volontairement parce qu'ils sont usés et que c'est le moyen le plus économique de s'en débarrasser.
Le problème, avec les filets fantômes, c'est que, tant qu'ils sont en mer, ils continuent de capturer des poissons inutilement. Et parfois ils capturent aussi d'autres espèces comme crustacés, phoques, dauphins, requins, tortues et oiseaux, qui se noient faute de pouvoir remonter respirer à la surface.
Certains filets fabriqués en matières naturelles (fibre de coco par exemple) peuvent plus ou moins se dégrader avec le temps. Mais les filets fabriqués en nylon ou polyamide peuvent mettre 400 ans pour se dégrader.
Des initiatives pour recycler les filets en fin de vie ont vu le jour.
Si désagréable soit-il de rencontrer un tel déchet sur l'estran, il faut se dire qu'il ne capture plus inutilement d'animaux marins comme lorsqu'il était en mer.
Au pied du vieux fort de la Pointe du Gouin en Camaret (Finistère), quelques touffes de Petite centaurée (Centaurium erythraea) épanouissent leurs minuscules fleurs rose pâle. Juillet 2022.
Il est difficile de distinguer les différentes sous-espèces. Compte tenu de sa localisation, il pourrait s'agir de la Petite centaurée littorale (Centaurium littorale), aussi appelée Erythrée du littoral ou Petite centaurée des grèves.
Les plantes du genre Centaurium font partie de la famille des Gentianacées qui comprend notamment la Grande gentiane (Gentiana lutea) dont la distillation des rhizomes fermentés produit un alcool traditionnel bien connu.
Comme la Grande gentiane, l'amertume des Centaurées (parfois appelées fiel de terre, Quinquinna d'Europe, herbe amère ou petite Gentiane) leur confère des propriétés médicinales dans le domaine du traitement de problèmes digestifs en stimulant les sécrétions du foie et de l'estomac.
Le samedi 10 septembre, des promeneurs ont découvert le corps d'un rorqual commun (Balaenoptera physalus) échoué sur la plage de Kermabec en Tréguennec (Finistère).
Sur cette dernière photo, on voit les fanons qui garnissent la mâchoire supérieure de l'animal et avec lesquels il filtre l'eau pour retenir petits poissons, calmars et crustacés. Les 4 photos ci-dessus sont de Christophe Dumoulin qui m'a autorisé à les publier ici. Qu'il en soit vivement remercié.
Ce spécimen, long de 17,60 m et de près de 20 tonnes semblait très amaigri. Les premiers examens du corps n'ont pas permis de déterminer les causes de la mort.
Un périmètre de sécurité a rapidement été mis en place dans l'attente de l'évacuation du cadavre.
Le dimanche 11 septembre, sous l'effet de l'accumulation des gaz de putréfaction, la langue de l'animal était déjà très gonflée.
Il n'est pas rare de trouver des corps de mammifères marins échoués sur les plages de la baie d'Audierne, et en particulier sur celles de Tréguennec et de Tréogat: dauphins (1)(2)(3), phoques (4)(5), globicéphale (6). Mais l'échouement d'un animal de cette espèce et de cette taille est exceptionnel.
Il est encore plus exceptionnel que deux rorquals s'échouent à quelques jours d'intervalle dans la région. En effet, 10 jours avant, le corps d'un autre rorqual s'était échoué sur un îlot de l'île de Sein.
Mais que dire du fait qu'un troisième rorqual, vivant, cette fois, s'échoue sur la plage de Ty Ansquer en Ploéven, au fond de la baie de Douarnenez le 19 septembre ?
Echouements de rorquals. Septembre 2022. Carte topographique de l'IGN. Source: geoportail.gouv.fr
Sur la plage de Sainte-Anne-la-Palud en Plonévez-Porzay (Finistère), d'étranges minuscules bouquets dépassent d'un ou deux centimètres du sable. Septembre 2022.
Ce sont des vers tubicoles de sable, aussi appelés Petits palmiers (Lanice conchilega).
Extrêmement fragiles, comme la plupart des vers marins, ceux-ci vivent dans un tube construit avec des grains de sable et des fragments de coquilles collés avec un mucus qu'ils secrètent. Ils vivent presque entièrement enfouis dans le sable, ne laissant dépasser que leur tête.
Sur cette photo, on distingue quelques fins tentacules avec lesquels l'animal filtre l'eau et attire le plancton vers sa bouche située au centre.
Spécimen immergé. Crédit: Denis Ader. Source: https://doris.ffessm.fr/Especes/Lanice-conchilega-Lanice-505. Tous droits réservés.
A marée descendante, on peut trouver des tubes de ces vers, vides de leurs occupants.
Détail de la photo précédente. On reconnaît bien les fragments de coquilles et les grains de sable qui constituent le tube de ce ver.