Si on n'est pas surpris de trouver des caisses à poissons, des restes de filets de pêche, des flotteurs ou des bouées de casiers à crustacés échoués sur le rivage, certaines découvertes laissent parfois perplexe.
A Plovan (Finistère), sur le cordon de galets qui sépare l'étang de Kergalan de l'océan, un coup de mer a déposé un long tuyau en plastique. Février 2019.
Ce tuyau d'un assez gros diamètre n'est sans doute pas un tuyau d'arrosage de jardin.
Il pourrait s'agir d'un tuyau utilisé sur les bateaux de pêche pour laver les captures.
Lavage à grande eau des langoustines vivantes sur le chalutier le "Quentin-Grégoire" du Croisic. Source: https://www.sagaphoto.com/ . Tous droits réservés
Marin lavant du poisson sur le chalutier Saint Alour de l’armement Hent ar bugale de Loctudy. Source: https://www.hentarbugale.com/tracabilite/. Tous droits réservés.
Sur les plages de Lestrevet en Plomodiern et de Pentrez en Saint-Nic (Finistère), formant la Lieue de grève, on trouve très souvent des coquilles de buccins communs (Buccinum undatum), plus connus sous le nom de bulots. Janvier 2018.
S'il arrive qu'on rencontre des coquilles cassées ou usées, le plus souvent, elles arrivent presque intactes sur le sable, grâce à leur épaisseur.
Le buccin est un gastéropode prédateur d'autres coquillages. Contrairement à la grande natice qui perce un trou dans la coquille de ses proies avant de leur injecter des sucs digestifs, le buccin force les bivalves à s'ouvrir en insérant la lèvre externe qui termine les spirales de sa coquille entre les valves de sa proie.
Le buccin commun se nourrit également de cadavres d'autres animaux.
A Beuzec-Cap-Sizun (Finistère), la végétation qui borde le sentier côtier entre Pors Lesven et le rocher de Danou offre au regard un large échantillon de la flore littorale du Cap Sizun.
L'Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria) est une légumineuse de la famille des pois. Si elle est qualifiée de vulnéraire, c'est qu'on lui prête des vertus cicatrisantes (plaies, brûlures, inflammations cutanées).
L'Armérie maritime (Armeria maritima). Tirerait son nom du mot breton armor. Cette plante commercialisée sous le nom de gazon d'Espagne est strictement littorale. Elle est emblématique des côtes du Cap Sizun.
Polygale commun (Polygala vulgaris), plante très répandue aux propriétés curatives. Elle soigne certaines affections respiratoires et certains troubles digestifs.
Pousse de chêne. Compte tenu de la couleur des feuilles, il pourrait s'agir d'une pousse de Chêne sessile ou Chêne rouvre (Quercus petraea). Prospère sous des climats océaniques humides aux sols siliceux, il résiste mieux au réchauffement climatique que le Chêne pédonculé.
La Jacinthe des bois ou Jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta) est indicatrice du climat océanique. Dans le Cap Sizun, certains l'appellent coucou. En sous-bois, elle peut former de véritables tapis. Celle-ci est visitée par une mouche.
Angélique sauvage (Angelica sylvestris) ou Angélique des bois, elle est aussi appelée faux panais ou panais sauvage. Bien que moins appréciée, elle peut se substituer à l'Angélique domestique (Angelica archangelica) dans les usages alimentaires.
Le Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) est une des plantes caractérisant le domaine climatique atlantique. Elle s'épanouit surtout en terrain siliceux. Sa fleur, composée de longs tubes fins, n'est pas butinée par les abeilles, mais par des insectes dotés d'une trompe assez longue comme le Sphinx.
Silène dioïque (Silene dioica) ou Compagnon rouge. Le qualificatif dioïque indique que les fleurs mâles et les fleurs femelles se trouvent sur des spécimens différents. La pollinisation se fait par les abeilles. Cette caractéristique de l'existence de pieds mâles et de pieds femelles chez cette espèce pourrait expliquer le nom commun Compagnon.
Violette sauvage. Parmi les 19 espèces de violettes présentes en France, il s'agit probablement d'une Violette des bois (Viola sylvestris ou Viola reichenbachiana). Parmi les espèces cultivées, on trouve la Violette odorante (Viola odorata), utilisée en parfumerie.
A marée basse, dans le port du Rosmeur à Douarnenez (Finistère), une aigrette garzette (Egretta garzetta) explore le fond vaseux à la recherche de quelques proies. Août 2019.
Très commune dans notre région, l'aigrette garzette est plus petite que la grande aigrette (Egretta alba ou Ardea alba).
Absolument pas dérangée par l'animation qui règne sur le quai du Rosmeur, ce spécimen poursuit imperturbablement sa chasse.
Sur la plage de Kermabec en Tréguennec (Finistère), git le corps d'un oiseau marin qu'on ne rencontre que rarement échoué sur nos côtes. Février 2022.
C'est surtout son bec, d'un aspect inhabituel qui attire l'attention.
C'est un fulmar boréal (Fulmarus glacialis), aussi appelé pétrel fulmar. Il vit essentiellement en haute mer et ne se rapproche des terres qu'au moment de la reproduction. Il niche dans les falaises côtières.