Hécatombe de tellines à Plovan.
Sur la plage de Kergalan en Plovan (Finistère), des amas de coquilles de tellines jonchent le sable du haut de l'estran. Juillet 2020.
Ce qu'on appelle ici du nom générique de tellines sont plus précisément des mollusques bivalves du genre donax: donaces des canards (Donax vittatus), flions tronqués (Donax trunculus), aussi appelés olives de mer, haricots de mer, flions, doucerons, etc.
S'il n'est pas rare de trouver de nombreuses coquilles de tellines sur les plages de la baie d'Audierne, les voir en de telles quantités est pour le moins inhabituel et alarmant.
Ce qui est certain, c'est qu'il ne s'agit pas de ce que les pêcheurs de tellines abandonnent sur le sable après avoir fait le tri de leur engins de pêche. D'ailleurs, la maille du grillage de ces engins de pêche est dimensionnée pour ne retenir que les plus gros spécimens. Or, les amas trouvés à Plovan comportent visiblement beaucoup de petites coquilles.
/image%2F3409697%2F20210508%2Fob_f5bd34_dscn4358-b.jpg)
Ces amas sont composés de tellines adultes et de juvéniles.
Ici, nous avons donc affaire à une mortalité massive et simultanée de coquillages de toutes tailles et de tous âges.
Au cours des années passées (2010 et 2011), des maladies ont déjà décimé les stocks de tellines. En cause à l'époque, un parasite protozoaire (voir l'article du Télégramme dans les liens en fin d'article), et depuis, des pollutions diverses sans doute d'origine humaine.
Les quantités pêchées par les telliniers ont drastiquement diminué: de 120 tonnes par an en moyenne jusqu'en 2009 à 70 tonnes en 2018.
Liens:
https://www.pressreader.com/france/le-telegramme-lamballe-dinan/20181213/281492162407594