A l’extrémité Sud de la plage de Trezmalaouen, en Kerlaz (Finistère), de curieuses structures d’aspect spongieux, et évoquant des nids d'abeilles, sont accrochées aux rochers.
Il s’agit de colonies d’hermelles (Sabellaria alveolata). L'hermelle est un vers marin sédentaire qui construit un tube de 2 à 4 mm de diamètre intérieur, constitué de sable cimenté par une colle qu’il sécrète. Le ver lui-même mesure 3 à 4 cm de longueur et se nourrit en filtrant le plancton. C'est pourquoi ces colonies prospèrent dans des zones battues par la houle qui met en suspension dans l'eau le plancton et le sable, nécessaires respectivement à leur alimentation et à la construction de leurs tubes.
Ces colonies extrêmement fragiles se développent dans la partie de l’estran que la mer couvre et découvre à chaque marée, et peuvent former de véritables récifs abritant une grande variété biologique (algues, vers plats, mollusques, crustacés, etc.).
Si les colonies d'hermelles du fond de la baie de Douarnenez sont assez peu étendues, celles de la baie du Mont Saint Michel couvrent plusieurs dizaines d'hectares.
Dans un creux de rocher à l'extrémité de la plage de Goulien en Crozon (Finistère), des troques ont tracé de curieux circuits dans la mince pellicule de sable qui tapisse le fond de la marre.
Il s'agit de troques épaisses ou faux bigorneaux (Phorcus lineatus).
A marée basse, on peut observer des goélands se livrant à une curieuse danse près de la limite du flot. Ils piétinent le sable pour le fluidifier et picorent les coquillages qu'ils font ainsi apparaître, essentiellement des petites tellines.
Ici sur la plage de Sainte-Anne-la-Palud en Plonévez-Porzay (Finistère), en septembre 2018.
Ce rite, fréquemment observé sur cette plage de Sainte-Anne-la-Palud, au fond de la baie de Douarnenez, s'est sans doute répandu par imitation dans la population locale de goélands.
Curieusement, il n'a été observé que récemment sur une des plages du pays bigouden, sur la baie d'Audierne, alors que des bandes importantes de goélands s'y sont établies de manière permanente sur des sites qui abondent également en tellines.
Après s'être nourris, les goélands laissent sur le sable de petites cuvettes d'une quinzaine de centimètres de diamètre.
Tellines s'enfonçant dans le sable de la plage de Sainte-Anne-la-Palud en Plonevez-Porzay (Finistère). Juillet 2018.
Le nom telline s'applique localement à différentes espèces de mollusques ou coquillages bivalves dont les plus fréquents dans le Finistère Sud sont: telline-papillon (Macomangulus tenuis), flion tronqué (Donax trunculus), donace des canards (Donax vittatus).