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Le port-abri de Bestrée

Publié le par DL

A Plogoff (Finistère), tout près de la Pointe du Raz, un petit port est niché au pied d'une falaise abrupte.

C'est le port de Bestrée.

Les deux rivages, Nord et Sud, de la presqu'île du Cap Sizun comptent plusieurs de ces minuscules ports plus ou moins faciles d'accès, dont certains sont établis dans des endroits inhospitaliers au pied de falaises hautes parfois de 70 mètres: Brezellec, Pors Theolen, Pors Loubous, Pors Lanvers, Feunteun Aod, Le Vorlen, etc.

Le port de Bestrée a la particularité d'être le dernier port de la côte Sud du Cap-Sizun avant la pointe du Raz. Nous verrons que cette situation lui donnera une importance particulière à une certaine époque.

Carte topographie que l'Institut géographique national. Source: geoportail.gouv.fr

Les pêcheurs du Cap-Sizun, en particulier ceux de Plogoff, de Cléden-Cap-Sizun, de Goulien et de Beuzec-Cap-Sizun n'avaient pas le choix. Pour profiter de la manne que leur offrait l'océan, ils devaient s'adapter et utiliser au mieux les opportunités topographiques de la côte. 

Sur le site de Bestrée, une langue de roches constamment émergée, distante d'une vingtaine de mètres de la falaise continentale, délimite une crique plus ou moins abritée de la houle, permettant à des bateaux de s'y trouver dans une relative sécurité pour effectuer des opérations d'embarquement et de débarquement de personnes, de matériels et de produits de la pêche. 

Cette photo aérienne de l'Institut géographique national met en évidence les roches qui forment une digue naturelle abritant la crique des houles d'Ouest. Source: geoportail.gouv.fr

Il est possible sinon probable que cette crique ait servi de base à des pêcheurs depuis fort longtemps. Sur une carte du service hydrographique de la Marine publiée de 1771 à 1785, elle est déjà mentionnée comme Portz-Bestrée, ce qui atteste de l'ancienneté de sa fonction de "port".

[Baie des Trépassés - pointe de Feunteunod] Carte topographique des côtes de France offrant celles de la Bretagne depuis le Mont Saint-Michel jusqu'à l'isle de Noirmoutier. 1771-1785. Source: gallica.bnf.fr

Concernant l'étymologie de Bestrée, curieusement, l'Office public de la langue bretonne qui semble ignorer la mention figurant sur cette carte marine du 18° siècle, nous dit: « Comme aucune forme ancienne écrite n'est attestée, ce nom est vraisemblablement relativement récent. Il a donné son nom au port situé sur la côte sud toute proche. "Bestre" est un toponyme unique en Bretagne et son sens reste mystérieux. » 

Dans le Cap Sizun, des marins ont pratiqué la pêche de la "morue du Raz de Fontenoy" depuis fort longtemps. Le "Raz de Fontenoy" (ou "de Fonteney"), c'est ainsi qu'au 17° siècle, on appelait le raz de Sein entre la Pointe du Raz et l'île de Sein (Fontenoy étant sans doute une transcription erronée de Feunteun Od). 

Carte de la baie de Brest et des environs depuis Porsal jusque a Plemarcq. 1689. Source: gallica.bnf.fr

En fait de "morue", selon Hyacinthe Le Carguet:

Hyacinthe Le Carguet "La morue du Raz de Fontenoy". Bulletin de la Société archéologique du Finistère 1910.

Ces poissons étaient séchés dans des sécheries, puis salés et exportés via le port d'Audierne jusqu'à Nantes, Bordeaux, Bilbao ...

Hyacinthe Le Carguet "La morue du Raz de Fontenoy", déjà cité.

Sous l'Ancien Régime, des seigneurs possédaient des sécheries ou bien percevaient certaines redevances sur les sécheries qu'ils avaient autorisées dans leurs possessions. Les pêcheries et les sécheries du Cap-Sizun étaient comprises dans l'apanage des comtes de Penthièvre. En 1547, le comte de Penthièvre fait établir un recensement des droits qui lui sont dus sur ses sécheries et pêcheries. A cette occasion, est dressée une statistique des bateaux, maîtres de barques et équipages des paroisses du Cap-Sizun.

"Les pêcheries et sécheries du Cap-Sizun au XVIII° siècle". Daniel Bernard" Bulletin de la Société archéologique du Finistère 1951.

A Plogoff, donc, on compte alors 11 bateaux et maîtres de barques et 165 membres d'équipage. Mais il faut compter en plus ceux qui, à terre, préparent et font sécher les poissons, c'est-à-dire sans doute les femmes et les enfants des pêcheurs. 

C'est une population qui, si elle n'est pas numériquement importante, pèse aux plans sociologique et économique dans la paroisse. C'est si vrai que, tels les familles nobles qui font graver leurs blasons dans les églises, les maîtres de barques font sculpter sur l'église Saint Collodan de Plogoff des bas reliefs les représentant en action de pêche sur leurs bateaux.

Plogoff. Eglise paroissiale Saint Collodan. Bas reliefs. En haut sur la façade Ouest, en bas sur le côté Sud.

On le voit, les bateaux sculptés sur l'église de Plogoff sont de petits bateaux, contrairement à certains autres, représentés sur plusieurs édifices religieux du Cap- Sizun, et qui étaient des navires de commerce.

Navire de commerce sculpté sur l'église Saint Rumon d'Audierne. Source: https://monumentum.fr/ Tous droits réservés.

Hyacinthe Le Carguet "La morue du Raz de Fontenoy" déjà cité

Pour pouvoir les mettre à l'abri des tempêtes en les hissant à la force des bras sur les falaises, il fallait que ces coquets (1) ne soient ni trop gros ni trop lourds. 

Si le centre principal de pêcherie de Plogoff se situait à Feunteun-Aod, une sécherie paraît s'être trouvée au hameau de Bestrée, à proximité de la crique. En effet, en 1994, un diagnostic archéologique effectué sur des parcelles de ce hameau de Bestrée, situées à l'emplacement du projet de la future cité commerciale de la Pointe du Raz, a mis en évidence des fosses interprétées comme des vestiges d'une ancienne sécherie de poissons (2).

"Vue générale de l'alignement des fossés. 17 tranchées parallèles constituent cet ensemble interprété comme l'ultime trace d'une ancienne sécherie à poissons." Cliché Stéphan Hinguant 
PLOGOFF/CLEDEN-CAP-SIZUN (29 FINISTERE)
Bestrée - Pointe du Raz /Trouguer - Pointe du Van

Tous droits réservés.

Progressivement, cette activité de séchage et d'exportation de poissons du Raz de Sein, qui avait fait la prospérité des paroisses du Cap-Sizun, a décliné, concurrencée par l'arrivée massive sur le marché de vraies morues en provenance de Terre-Neuve.

Ailleurs dans la région, s'était développée une technique de conservation des sardines qui fréquentaient en abondance les baies d'Audierne et de Douarnenez: le pressage. La sardine, poisson extrêmement fragile, ne supportait pas le transport et devait être déchargée à proximité immédiate des ateliers, pour y être traitée sans délai. C'est dans des ports importants, disposant à la fois d'espace et de bâti pour installer des presses, et d'une main d'œuvre abondante, que s'est développée cette industrie: Douarnenez et Tréboul, Audierne et Poulgoazec.

Atelier de pressage de sardines. Traité général des pesches et histoire des poissons qu'elles fournissent. Henri-Louis Duhamel Du Monceau. 1769-1782. Source: gallica.bnf.fr

On n'a pas connaissance que de tels ateliers de pressage de sardines aient existé à Plogoff, ni même à Cléden-Cap-Sizun. Pas plus, d'ailleurs, que d'usines de friture lorsque la technique des sardines à l'huile s'est substituée à celle du pressage. Les petits ports-abris de leurs côtes, privés de débouché commercial pour leur poisson séché par la concurrence de Terre-Neuve, ont sans doute vu leur activité beaucoup diminuer. La pêche des congres et merlus à partir de ces ports s'est sans doute limitée à approvisionner les marchés locaux et la consommation familiale. D'autant que les marins du Cap-Sizun ont alors trouvé à embarquer sur les bateaux attachés aux ports d'Audierne et de Poulgoazec pendant la saison de pêche à la sardine.

Ce qui a relancé l'activité des petits ports du Cap-Sizun, et en particulier de celui de Brestrée, c'est la pêche des crustacés dans le dernier tiers du 19° siècle. Jusqu'alors, dans les baies d'Audierne et de Douarnenez, capturer crabes, langoustes et homards n'était pas dans les habitudes des pêcheurs locaux. Ce sont des marins des Côtes du Nord, notamment de Loguivy et Paimpol, qui ont exporté cette pratique dans la région, et en particulier, dans les premiers temps, à l'île de Sein (3)(4). La ressource se trouvait alors essentiellement dans la Chaussée de Sein, à l'Ouest de l'île, que les marins du Cap Sizun connaissaient bien. Il ne tardèrent pas à se livrer eux aussi à cette pêche.

On a la chance de disposer de plusieurs cartes postales montrant justement des pêcheurs de langoustes et de homards dans le port de Bestrée.

Pointe du Raz - Le port de Bestrée. Préparatifs pour la pêche aux langoustes.

Sur cette carte postale, on voit, au premier plan, des casiers. Les uns, cylindriques, en lattes de châtaignier s'ouvrant par une des extrémités, sont destinés à capturer les langoustes. Les autres, en forme de cloche, en osier, servent à la capture des homards. Le panier en osier porté par le marin au second plan sert à transporter les crustacés jusqu'à un vivier ou chez un mareyeur.

 Pointe du Raz - Petit port de Bestrée. Préparatifs pour la pêche des langoustes.

La Pointe du Raz - Le port de Bestrée. Le refuge des barques des pêcheurs.

On le voit, un quai a été aménagé pour faciliter les préparatifs des pêcheurs et un escalier construit pour leur faciliter les opérations d'embarquement et de débarquement.

La Pointe du Raz - Petit port de Bestrée, préparatifs pour la pêche des langoustes.

Sur cette autre carte postale, on voit en arrière plan qu'une digue a été construite sur la partie la plus basse de la langue de roches qui délimite la crique de Bestrée. Elle est destinée à briser la houle qui pouvait bousculer les bateaux amarrés là.

La Pointe du Raz - Le port de Reztré à marée basse.

On voit ici l'extrémité Ouest de la digue artificielle. Ces différents aménagements, quai, escalier et digue, datent des années 1880, sans doute 1885.

A une date indéterminée, une autre digue sera construite à l'extrémité Est de la langue de roches pour améliorer la sécurité de la crique.

Pointe du Raz. Le Port de Bestrée (Environs d'Audierne) 

La Pointe du Raz - Petit Port de Bestrée. Langoustiers préparant les casiers. 

La Pointe du Raz - Petit Port de Bestrée, vue prise à 100 mètres d'altitude.

Sur ces 3 cartes postales, on voit la digue qui prolonge à l'Est la langue rocheuse.

Ces premiers aménagements seront complétés par un escalier destiné à faciliter la remontée contre la falaise.

La Pointe du Raz - Petit port de Bestrée. Refuge des Langoustiers.

A droite de cette carte postale, on voit les premiers de grés de l'escalier.

Une cale de halage maçonnée est construite pour hisser les bateaux à l'abri de la houle, et, entre 1884 et 1888, le port de Bestrée, comme d'autres ports du Cap-Sizun, est équipé d'un treuil à main.

Une troisième digue est construite, qui relie la langue rocheuse à la terre ferme et obstrue la faille étroite à l'Ouest par où la mer pouvait s'engouffrer lors de forts coups de vent.

Des tempêtes endommageront les 2 digues-brise-lame construites sur et à l'extrémité Est de la langue rocheuse.

Bestrée.

Sur cette carte postale , on voit, fléchée au premier plan, la troisième digue, alors que celle de l'extrémité Est a disparu.

La digue construite sur la partie la plus basse de cette langue rocheuse sera réhaussée puis renforcée.

Sur ces 2 cartes postales, on voit nettement que la digue centrale a été réhaussée.

La digue centrale réhaussée et renforcée. Cliché Havang. (Domaine public). Source: wikipedia.org

Entre 1920 et 1940, le premier quai sera transformé en une vaste plate-forme, une grue servant au déchargement des bateaux y sera installée, la cale sera prolongée et un monte-charge permettant de remonter matériels et produits de la pêche sera construit. 

On ne dispose que de rares données concernant le nombre de bateaux et de pêcheurs fréquentant le port de Bestrée, mais il semble que dans la première moitié du 20° siècle, il n'ait pas dépassé la vingtaine (une vingtaine de canots caseyeurs au début du 20° siècle, avec 80 pêcheurs, et 19 bateaux avec 79 marins en 1924).

Le port de Bestrée n'a pas été seulement le port d'attache de pêcheurs de congres, de merlus et de lieux, puis de langoustes et de homards. En raison de sa proximité avec le Raz de Sein, il a été choisi par le service des Phares et Balises comme base de départ pour le ravitaillement et la relève des gardiens des phares de Tévennec (mis en service en 1875) et de la Vieille (mis en service en 1887). Au début, les Ponts et Chaussées, dont relevait l'administration des Phares et Balises, ont recouru aux services rémunérés des pêcheurs pour assurer ces missions. Bestrée en était le principal port d'embarquement non seulement en raison de sa proximité avec le Raz de Sein et les phares de la Vieille et de Tévennec, mais aussi parce que le logement à terre des gardiens se trouvait à Plogoff (5).

La famille de Jean-Marie Rohou, gardien de phare, résidant à Pendreff en 1891. Plogoff - Recensement de la population. Source: archives départementales du Finistère.

La famille de Corentin Coquet, gardien de phare, résidant à Lescoff en 1891. Plogoff - Recensement de la population. Source: archives départementales du Finistère.

Ainsi, en 1926, ce sont Clet et Pierre Coquet, respectivement fils et petit-fils de Corentin Coquet qui, à bord de la barque "Les trois amis", parviennent à assurer la relève de Georges Ferracci et Charles Mondolini, deux mutilés de guerre affectés au phare de la Vieille dans le cadre des emplois réservés aux vétérans de la première guerre mondiale, que des tempêtes successives n'ont pas permis de ravitailler ni de relever pendant plusieurs semaines (6).

La Dépêche de Brest. 3 mars 1926. Source: gallica.bnf.fr

En 1933, un premier bateau est spécialement affecté par les Ponts et Chaussées au ravitaillement et à la relève des gardiens, le Velléda (5). Trois autres portant le même nom prendront successivement sa suite. 

Lorsque les conditions météorologiques ne permettaient pas l'embarquement depuis le port de Bestrée, il se faisait soit depuis celui du Vorlen au Nord de la Baie des Trépassés, soit depuis celui de Brezellec à l'Est de la Pointe du Van.

Si l'activité de séchage de la "morue du Raz de Fontenoy" est passée de mode, et si les pêcheurs se sont convertis à la capture des langoustes et des homards, dans le premier tiers du 20° siècle, la pêche aux congres, aux mulets et aux aiguillettes reste une activité importante pour les pêcheurs des petits ports de Plogoff.

Statistique du mois de janvier 1933. L'Ouest Eclair. 2 février 1933. Source: gallica.bnf.fr

Toujours en raison de sa situation géographique, Bestrée est aussi pendant longtemps le principal port d'embarquement à destination de l'île de Sein et celui par lequel les Sénans gagnent le continent. Avant qu'une liaison plus ou moins régulière soit officiellement établie, on a recours, pour la traversée, aux services des marins pêcheurs, y compris pour faire du tourisme dès les années 1900. 

Guide P. Joanne. Bretagne les routes les plus fréquentées 1909. Source: gallica.bnf.fr

La Pointe du Raz. L'embarcadère de Bestrée.

Dans les années 1940-1950, des bateaux sont affectés plus ou moins régulièrement à la liaison continent-île de Sein: Ar Zenith (1939-1940), l'Enez Sun I (1938-1940), l'André Tristan (1949-1954), le Santez Anna (1954-1970). Mais les 2 premiers, compte tenu de leur taille et des difficultés de manœuvrer à Bestrée à marée basse, ont plutôt Audierne pour port d'attache. Les deux autres, l'André Tristan et le Santez Anna opèrent à la belle saison.

Le Santez Anna chargé de passagers arrive au port de Bestrée (entre 1968 et 1970). Image extraite du film "Ile de Sein 1ère partie" de Jacques Gilbert. Cinémathèque de Bretagne (7).

Sur le quai de Bestrée, les touristes à destination ou de retour de l'île de Sein côtoient alors pêcheurs à la palangre et pêcheurs de crustacés.

Sur la photo en haut à gauche de cette carte postale, on voit des touristes attendant d'embarquer sur une navette pour l'île de Sein à côté des casiers à langoustes.

Le transport de passagers entre le continent et l'île de Sein depuis le port de Bestrée prendra brusquement fin en juillet 1971 suite à un accident qui fera 3 victimes.

Le Progrès de Cornouaille. 31 juillet 1971. Source: archives.finistere.fr

Les navettes de l'île de Sein ayant déserté le port de Bestrée, il ne sera plus fréquenté que par des pêcheurs professionnels, quelques retraités de la pêche, du commerce et de la Royale, et par des plaisanciers, réunis à partir de 1991 en Association des usagers du port de Bestrée.

Sur cette photo aérienne prise le 1er février 1975, on voit les canots treuillés pour l'hiver à l'abri des tempêtes. On peut aussi remarquer, cerclée de jaune, la vaste plate-forme qui a remplacé le quai-débarcadère des origines. Photo aérienne de l'Institut Géographique National. 1er février 1975. Source: remonterletemps.ign.fr

Quelques caseyeurs (bateaux pratiquant la pêche des crustacés à l'aide de casiers) ayant eu Bestrée pour port d'attache (d'après le site Les bateaux de pêche d'Audierne):

RIP (immatriculé AD278947) jusqu'en 1991
VERO (AD279098) jusqu'en 1991
LIBERTE (AD584721) jusqu'en 1995
GUENOLA KAREN (AD559251) jusqu'en 1998
SUN A ZEU (AD584780) jusqu'en 2003
MEIL AR C'HARN jusqu'en 2016, devenu INSULA (AD895514) jusqu'en 2019
HERMINE (AD931284) jusqu'en 2019

Le port de Bestrée en octobre 2023.

Les équipements du port de Bestrée. 1: grue pour le déchargement des bateaux. 2: abri de la machinerie du monte-charge. 3: abris de treuils assurant la remontée des bateaux. 4: rampe pour remonter les bateaux.

Deux films amateurs conservés par la Cinémathèque de Bretagne nous montrent le port de Bestrée dans les années 1968-1970 (Cliquer sur le titre des films). 

Le premier, "Île de Sein - 1ère partie", de Jacques Gilbert, nous offre quelques vues du port et du Santez Anna.

Le second, "Séjour à Audierne" de Gaby Noblet, nous montre l'activité des pêcheurs de crustacés (déchargement des casiers, manœuvre de la grue, manœuvre du monte-charge) ainsi que l'arrivé du Santez Anna.

Enfin, pour avoir une idée de la vie des langoustiers de Plogoff au début du 20° siècle, je recommande la lecture du livre d'Yvon Normant sur son père: "Clet, langoustier de Plogoff". Celui-ci travailla depuis Pors Loubous et Audierne, mais il vécut ce que vécurent les pêcheurs de Bestrée. En librairie ou chez l'auteur (yvesnormant43@gmail.com) 

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Hirondelles de rivage à Plozévet

Publié le par DL

Près du lieu-dit Prat-Meur en Plozévet (Finistère), une colonie d'hirondelles de rivage (Riparia riparia) a élu domicile dans le haut de la falaise. Juin 2023.

Dans la partie meuble de la falaise, et en hauteur pour être à l'abri des prédateurs, elles ont creusé des galeries qui peuvent atteindre 1 mètre de longueur. 

 

Les femelles pondent 4 à 5 œufs dont l'incubation, par les 2 parents, dure une quinzaine de jours. Les petits sont nourris par le couple de mouches, moucherons et insectes capturés en vol. Ils quittent le nid au bout de 25 jours et apprennent à capturer leur nourriture.

Nichée photographiée à Treffiagat en juin 2020 (1).

Liens:

https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/fiches-especes/fiches-especes/oiseaux/hirondelles-martinets/hirondelle-de-rivage

https://www.oiseaux-birds.com/fiche-hirondelle-de-rivage.html

https://www.oiseaux.net/oiseaux/hirondelle.de.rivage.html

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/3688/tab/fiche

Publié dans Faune littorale

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Pavot cornu à l'île de Sein

Publié le par DL

Le long du chemin qui conduit au phare de Goulenez sur l'île de Sein (Finistère), des touffes vertes poussent au milieu des galets. Août 2023.

 

Ce sont des pieds de pavot cornu (Glaucium flavum), aussi appelé glaucière jaune ou pavot jaune des sables.

Cette espèce a trouvé ici un milieu favorable à son développement.  Elle fleurit d'avril à septembre.

Toutes les parties de cette plantes sont toxiques et peuvent entraîner la mort en cas de consommation. Toutefois, elle pourrait avoir des application pharmacologiques intéressantes. 

Le fruit qu'elle produit est une longue capsule courbe qui libère ses graines en se fendant longitudinalement.

Sur cette photo, on reconnaît les fruits arrivés à maturité et fendus sur toute leur longueur pour libérer leurs graines.

Liens:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaucium_flavum

https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/588/pavot-cornu

 

Publié dans Flore littorale

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Flotteur de casier colonisé par des anatifes.

Publié le par DL

Un flotteur de casier à crustacés colonisé par des anatifes s'est échoué sur la plage de Kersiguénou en Crozon (Finistère). Mai 2018.

Détaché du casier qu'il servait à repérer en mer, ce flotteur parti à la dérive a été colonisé par des anatifes (Lepadomorpha).

Ces crustacés se fixent à l'état larvaire sur tout objet flottant qu'ils rencontrent: branche, objet en plastique, tronc, etc. Les larves peuvent aussi se fixer sur des adultes de cette espèce, accroissant ainsi la colonie.

Liens:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lepadomorpha

https://www.patrimoine-iroise.fr/naturel/faune/Anatife.php

Publié dans Laisses de mer

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Echouage exotique: Gel lave-mains antibactérien chinois

Publié le par DL

La mer a déposé un flacon en plastique en bordure du cordons de galets de la plage de Kerbinigou en Tréogat (Finistère). Janvier 2023.

 C'est un flacon de gel lave-mains antibactérien à l'aloé-vera fabriqué en Chine.

L'application en ligne https://images.google.com/ a permis de traduire les informations figurant sur ce flacon.

Long Sheng est une marque commerciale.

Ce flacon a probablement été jeté d'un navire transportant des marchandises entre l'Asie et l'Europe. Les courants et les vents l'ont porté jusqu'à notre côte.

Publié dans Laisses de mer

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