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Une méduse piégée dans l'anse de Kervijen.

Publié le par DL

Une méduse s'est trouvée piégée dans un trou d'eau dans l'anse de Kervijen en Plomodiern ( Finistère). Mai 2018.

Il s'agit d'une Rhizostome atlantique (Rhizostoma octopus), aussi appelée poumon de mer ou méduse chou-fleur. Ce serait la variété atlantique de Rhizostoma pulmo, présente en Méditerranée. 

Elle se nourrit de plancton et n'est pas urticante, mais peut néanmoins provoquer des démangeaisons, des rougeurs chez certaines personnes. Son seul prédateur est la tortue marine.

Ce spécimen, sans doute poussé à marée haute par les vagues jusqu'au pied des rochers qui bordent la plage de Kervijen, s'est trouvée piégée dans ce trou d'eau lorsque la mer est redescendue. 

Les mouvements natatoires que l'on peut voir sur cette vidéo attestent qu'elle est encore vivante.

Publié dans Laisses de mer

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Un cordon de galets fossile à Primelin

Publié le par DL

Entre l'anse du Cabestan (en Esquibien) et Porz Tarz en Primelin (Finistère), on peut voir un cordon de galets fossile au somment de la falaise qui surplombe l'estran. Les galets de petite taille, qu'on peut qualifier de graviers, sont majoritaires, même si certains sont nettement plus gros.

Sur cette photo aérienne de l'Institut Géographique National (IGN. Source: géoportail.gouv.fr), le secteur où l'on peut observer le cordon de galets fossile est souligné de jaune. En tireté noir, la limite entre les communes d'Audierne-Esquibien et de Primelin.

En fait, il ne s'agit pas d'un cordon continu, mais de portions de ce qui, à l'origine, devait être un seul cordon.

La présence de cordons de galets sur le littoral breton n'est pas exceptionnelle, et à quelques kilomètres de Primelin, le cordon de galets qui s'étend entre Plovan et Plomeur en pays bigouden est bien connu. C'est l'Ero vili.

A Tréogat, l'Ero vili du pays bigouden est atteint par les marées de vives eaux.

Alors que l'Ero vili du pays bigouden est atteint par les marées de vives eaux (les grandes marées), le cordon fossile de Primelin ne l'est pas parce qu'il se trouve à une altitude assez élevée. Pour s'en convaincre, il suffit de considérer les altitudes relevées par l'Institut Géographique National sur la portion de littoral qui nous intéresse.

Sur cette carte topographique de l'IGN, les altitudes relevées juste à proximité du rebord de la falaise sont respectivement de 11 m, 12 m et 13 m. Source: geoportal.gouv.fr

Le site geoportail.gouv.fr, permet de vérifier point par point l'altitude de chaque portion du cordon fossile de Primelin. Et partout, on trouve des altitudes proches de 10 mètres.

Tout près des anciens viviers de Pors Tarz, la portion de cordon fossile signalée par le point orange se trouve à une altitude de 10,66 m selon le site geoportail.gouv.fr.

La vidéo qui se trouve en fin de cet article met en valeur la hauteur des vestiges du cordon fossile par rapport au niveau de la mer.

On sait que les galets présents sur nos côtes proviennent de cordons aujourd'hui immergés au large et qu'ils sont amenés peu à peu à la côte par les courants, la houle et des algues qui s'accrochent à eux et les soulèvent avant d'êtres drossées sur le rivage (Voir sur ce blog les articles Du silex sur la plage de Tréguennec et Comment des galets se retrouvent sur les plages).

Toutefois, cela n'explique pas que le cordon fossile de Primelin se trouve à une altitude qui n'est pas atteinte par les marées de vives eaux.

Une explication est avancée par les géologues: le cordon fossile de Primelin s'est formé à une époque où le niveau de la mer était plus élevé.

Au cours des 2,6 millions d'années du Quaternaire, la terre a connu une alternance de périodes glaciaires marquées par un abaissement général du niveau des océans dû au stockage de l'eau sous forme de glace, tant aux pôles que dans les glaciers terrestres, et de périodes de réchauffement (périodes interglaciaires) au cours desquelles la fonte des calottes et des glaciers a provoqué une hausse du niveau des océans. 

La formation du cordon de galets de Primelin daterait de la dernière période interglaciaire, appelée Éémien, et datée d'environ 120.000 ans. A en juger par l'altitude actuelle des vestiges de ce cordon, on pourrait en déduire qu'au cours de cet épisode de réchauffement climatique, le niveau moyen de l'océan aurait été supérieur d'environ 10 mètres à ce qu'il est aujourd'hui.

Hypothèse de l'aspect du littoral à Primelin lors de la dernière période interglaciaire (Eémien). Le niveau marin est plus élevé qu'aujourd'hui et le cordon de galets se forme en haut d'une plage par le processus évoqué plus haut.

Après l'épisode de réchauffement climatique (interglaciaire), le niveau marin redescend. Le cordon de galets s'est fossilisé, recouvert par du limon, de l'arène granitique, du sable éolien, etc. Sous l'effet de l'érosion, des portions du cordon se sont effondrées, dont on peut retrouver des vestiges au pied de la falaise.

Après l'épisode interglaciaire, l'abaissement des températures et le recul concomitant du niveau marin ont entraîné l'effondrement de portions du cordon de galets là où il s'est trouvé privé de support et sous l'effet des coups de mer. Sont restées en place les parties qui reposaient dès l'origine sur le socle rocheux.

Il est à noter qu'à l'Ouest du phare de Lervily en Esquibien, au Sud-Est du cordon de galets fossile de Primelin, on peut observer des portions d'un autre cordon fossile (Lervily, ou en breton An Ervily, peut se traduire par le cordon de galets). A cet endroit, la falaise est moins haute qu'à Primelin et le cordon de galets se trouve plutôt à une altitude de 6 à 7 mètres.

Selon la notice explicative de la carte géologique de Pont-Croix (Bureau de Recherches Géologiques et Minières, page 23), il y aurait continuité entre ces différents cordons, ainsi qu'avec celui de Plovan (Ero vili).

Publié dans Géologie hydrologie

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Lézard squatter

Publié le par DL

Dans la partie sableuse de la microfalaise qui surplombe la plage de Mesperleuc en Plouhinec (Finistère), on peut voir l'entrée de galeries creusées par des hirondelles de rivage dans lesquelles elles avaient établi leurs nids. Septembre 2019.

A cette date, les hirondelles se sont envolées vers leurs aires d'hivernage. 

Une de ces galeries abandonnées constitue une opportunité intéressante pour un autre hôte de cette microfalaise, un lézard des murailles (Podarcis muralis).

Liens:

https://www.aujardin.info/fiches/lezard-murailles.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lézard_des_murailles

Publié dans Faune littorale

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Les énigmatiques aménagements rocheux de Pors Carn en Saint-Guénolé-Penmarc'h

Publié le par DL

Au Sud-Ouest de la plage de Pors Carn en Saint-Guénolé-Penmarc'h (Finistère), au pied d'une micro-falaise, des aménagements rocheux délimitent plusieurs espaces sableux de forme plus ou moins rectangulaire.

Encadrée de rouge, la localisation des aménagements rocheux de Pors Carn. Photographie aérienne Institut géographique national. Source: geoportail.gouv.fr

Détail de la photographie précédente. On distingue nettement la forme de plusieurs espaces plus ou moins rectangulaires au milieu des rochers. Même source que ci-dessus.

Aménagements vus de la plage. Photos du 20 octobre 2020 à marée basse (coefficient 100)

Ces aménagements sont constitués d'entassements de blocs rocheux circonscrivant des espaces sableux contigus, longs d'environ 15 mètres et larges de 4 à 5 mètres, et présentant une légère pente en direction de la plage .

Trois aménagements rocheux vus de la micro-falaise qui les surplombe. En arrière-plan, la plage de Pors Carn. Photo du 20 octobre 2020 à marée basse (coefficient 100)

On le voit sur les photos qui précèdent, c'est un même amoncellement de blocs rocheux qui fait séparation entre deux espaces sableux contigus. Par ailleurs, côté plage, les espaces sableux sont également fermés par des lignes de rochers à l'exception d'un étroit passage dont on peut se demander s'il a été aménagé volontairement, ou si des blocs qui s'y trouvaient ont été déplacés soit par la mer, soit de main d'homme.

Actuellement, trois de ces structures sont nettement visibles, mais on en devine d'autres, au Nord-Est, dont les espaces sableux sont plus ou moins remplis de blocs rocheux qui, sans doute, les avaient délimités à l'origine. 

Vue de la plage, une des structures remplie de blocs rocheux. Photo du 20 octobre 2020 à marée basse (coefficient 100)

La même structure vue de la micro-falaise. Photo du 20 octobre 2020 à marée basse (coefficient 100)

Ce sont certainement la houle et les tempêtes qui ont disloqué les entassements de blocs rocheux les plus proches de la pointe et les plus exposés, et qui ont rempli les espaces sableux qu'ils délimitaient.

Une sixième structure, au Sud-Ouest, pourrait avoir vu une partie des blocs rocheux la délimitant "démontés", vraisemblablement de main d'homme.

Une structure sans doute partiellement "démontée", vue de la micro-falaise. Photo du 20 octobre 2020 à marée basse (coefficient 100)

Aujourd'hui, il y a donc 6 structures:

- 3 parfaitement visibles (n° 2,3 et 4 sur la photo qui suit);

- 2 partiellement ou presque complètement remplies de blocs rocheux (n° 5 et 6);

- 1 probablement en partie "démontée" (n° 1).

Photo aérienne montrant les 6 structures encore totalement ou partiellement en place. Photographie aérienne IGN. Source: geoportail.gouv.fr

Selon le site Internet "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" (http://saint-guenole.net/), il y a un siècle, on pouvait compter sept de ces structures.

En effet, la photographie aérienne pourrait bien nous confirmer ce fait. La plus ancienne photographie, qui date de 1923, révèle ces structures.

Sur cette photographie aérienne du 1er janvier 1923, en plus des structures plus ou moins parallèles encore en place aujourd'hui, on en distingue une qui leur est perpendiculaire et qui pourrait bien être la 7ème. Source: remonterletemps.ign.fr 

Sur une photographie aérienne de 1954, on distingue nettement 5 de ces structures, dont seule la dernière, en haut à droite, paraît être partiellement couverte de blocs rocheux. La septième a disparu, disloquée par la houle ou démontée de main d'homme.

Photographie aérienne IGN du 28 avril 1954. Source: remonterletemps.ign.fr 

Les photographies aériennes ultérieures n'apportent rien de plus, si ce n'est un "envahissement" progressif des espaces sableux n° 5 et 6 par des roches.

Il est à noter que plusieurs de ces structures sont équipées de pierres dressées à l'une ou l'autre de leurs extrémités, voire aux deux pour l'une d'entre elles. Et certaines de ces pierres dressées présentent, près de leur sommet, une gorge dans laquelle devait être serré un cordage.

Les 4 pierres dressées encore en place. Photo du 20 octobre 2020 à marée basse.

Toujours selon le site "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves", «Les structures rectangulaires sont réutilisés comme pêcheries au XIXe siècle, et peut-être même avant. Les pierres dressées à chaque extrémité servent à tendre un filet qui coupe le rectangle dans le sens de la longueur.»

Alors, à quoi ces aménagements étaient-ils destinés à l'origine, et à quelle époque ont-ils été construits ?

Le site "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves", dans un article intitulé "Korn ar bleiz zu", évoque l'hypothèse selon laquelle ces structures pourraient avoir été construites par des vikings et auraient servi d'abris pour leurs bateaux: «Les rectangles de sable de Korn ar bleizi ru présentent des similitudes avec les hangars à bateaux scandinaves appelés naust, en particulier avec ceux qu'on a retrouvé en Ecosse. Pendant l'hiver on tirait les navires à l'intérieur de ces clôtures puis on les couvrait à l'aide d'un toit venant s'appuyer sur la levée de terre.»

Quels arguments plaident en faveur de cette hypothèse viking ?

Selon le site "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" « Korn ar bleizi zu est le nom qu’on donnait autrefois au secteur de la pointe de Pors Carn où se trouvent de mystérieux rectangles de sable entourés de pierres [...] Ce toponyme est très étrange, il se traduit en effet par le coin des loups noirs. [...] le mot bleiz (pluriel bleizi) au sens figuré signifie personne méchante, malfaisante. Ces personnes qui ont impressionné la population de Saint-Guénolé pourraient être des vikings ». Et les rectangles de sable présenteraient des similitudes avec les hangars à bateaux scandinaves appelés naust. Soit.

Certes, des fouilles archéologiques ont confirmé que des vikings se sont bien implantés dans le Nord de la Bretagne (Saint-Malo, Trans-la-forêt, Plédran) et à Nantes. Certes, on sait qu'en 913 les vikings ont attaqué et incendié l'abbaye de Landévennec, au fond de la rade de Brest. Certes on sait qu'ils se sont établis dans l'île de Groix (Morbihan) où une tombe-navire scandinave fut découverte en 1906. Mais c'est tout ce qui est avéré et jusqu'à présent, la présence des vikings sur cette partie de la côte de Cornouaille où se trouve Penmarc'h ne l'est pas.

Toutefois, pour la région proche, des historiens ont émis des hypothèses, fait des rapprochements, eu des intuitions. Ainsi, certaines publications, se reprenant vraisemblablement les unes les autres, évoquent une "principauté viking" qui aurait existé en Cornouaille, et s'appuient vraisemblablement (mais sans l'exprimer explicitement) sur l'interprétation d'un passage des Annales de Flodoard« Pendant ce temps-là, les bretons restés soumis aux Normands en Cornu Galliae, se révoltèrent contre ceux qui les avaient assujettis, massacrèrent, dit-on lors de la fête de saint Michel, les Normands qui demeuraient parmi eux, à commencer par leur chef Félécan ». 

Mais l'interprétation de Cornu Galliae au sens de Cornouaille est maintenant controversée et d'autres considèrent qu'il s'agirait plutôt d'y voir la "corne de la Gaule", c'est à dire la péninsule bretonne dans son ensemble.

En 2008, Jean-Paul Soubigou écrit: «La Vie de saint Gildas datant de la première moitié du XI° siècle suggère une installation normande à Plozevet, et une autre de leur base pourrait être un îlot sur l’Odet en aval de Quimper ; en outre, Philippe Guigon émet l’hypothèse que la destruction de l’ensemble carolingien situé sur la « Montagne » de Locronan puisse être attribuée aux Vikings.» ("Recherches sur les origines du Kemenet de Cornouaille (ixe-xie siècles)". Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. 2008).

La proximité de ces 3 lieux pourrait conforter l'idée d'une présence viking à Pors Carn. Une partie de ces localisations est illustrée sur une carte des "Incursions vikings en Bretagne" (site Internet NHU Bretagne), ce qui laisse penser qu'en dépit des précautions prises par ceux qui émettent des hypothèses, celles-ci sont pratiquement admises comme des faits.

Cette carte des "Incursions vikings en Bretagne" mentionne Plozévet et l'île aux Rats de Quimper comme camps vikings supposés. Source: site Internet NHU Bretagne / "Les Vikings en Bretagne où trouver quelques vestiges ?"

L'installation normande à Plozevet qu'évoque Jean-Paul Soubigou fait certainement référence à un passage de la Vie de saint Gildas selon lequel celui-ci aurait accompli un miracle dans le plou de saint Demet (in plebe sancti Demetrii), autrement dit Plo-zévet, en fermant par un cordon dunaire l'embouchure d'un étang qui servait de repaire à des pirates (ou brigands) écumant la région. Même si il est admis que les vies des saints tiennent plus de la légende que de la chronique historique, comment voir des vikings dans ces pirates, lorsqu'on sait que saint Gildas est né en 495, et que les premières incursions scandinaves sur nos côtes datent de 799, soit 3 siècles plus tard ? Si on ne peut exclure la présence de brigands à Plozévet, contemporains de saint Gildas, on ne peut pas pour autant les identifier comme vikings, scandinaves, norois, danois ou normands, quel que soit le nom que l'on donne aux envahisseurs nordiques des VIII°, IX° et X° siècles.

C'est cet étang de Plozévet, proche de la chapelle Saint-Démet, et localement appelé Loc'h Grouinet ou Gourinet que certains identifient à celui d'où, selon la légende, saint Gildas aurait chassé des pirates maltraitant les populations de la région. Carte IGN. Source geoportail.gouv.fr

"L'îlot sur l'Odet en aval de Quimper" mentionné par Jean-Paul Soubigou, et qui "pourrait avoir été une base normande", c'est "l'île aux Rats" de la carte des "Incursions vikings en Bretagne". C'est Pierre-Roland Giot qui, le premier, attire l'attention sur cette "structure herbue subcarrée émergeant de l'eau et de la vase entre le château de Lanniron et le port moderne de Corniguel" (bulletin d'information A.M.A.R.A.I. de 1991). 

Localisation de l'île aux rats dans le lit de l'Odet. photographie aérienne IGN. Source geoportail.gouv.fr.

P-R GIOT relève que ce quadrilatère d'environ 100 mètres de côté rappelle, par sa forme et sa localisation dans une rivière, une structure située dans l'anse de Vigneux à Saint-Suliac (Ille et Vilaine), laquelle pourrait être un poste de surveillance dans l'estuaire de la Rance, "peut-être en rapport avec les vikings". Il n'en faut pas plus pour que certains voient dans l'île aux Rats de l'Odet un camp viking supposé ou une base normande. Mais aucune fouille de cette "île aux Rats" n'a apporté la moindre confirmation de cette hypothèse. En 1998, Huber Guillotel considère quant à lui qu'il « est plus probable que la structure de l'anse de Vigneux était une importante pêcherie, comme l'était l'île aux Rats de l'Odet, en aval de Quimper ».

Concernant la destruction par les vikings du site carolingien de la "montagne de Locronan", Jean-Paul Soubigou s'appuie sur une publication de Philippe Guigon, datant de 1997 ("Les fortifications du Haut Moyen Age en Bretagne"), mais il omet de signaler que, dans un autre texte de 1999, le même auteur suggère que cette destruction pourrait être le fait des armées de Charlemagne plutôt que celui des vikings ("La domus de Gradlon: les résidences aristocratiques d'époque carolingienne en Bretagne"), avant de revenir à une hypothèse scandinave dans une conférence de 2003 ("Les enceintes fortifiées du Haut Moyen Age en Bretagne") ... sans autre preuve que des intuitions fondées sur l'interprétation de textes hagiographiques.  

L'archéologie a-t-elle mis au jour des objets indubitablement d'origine "normande" ou "scandinave" à Plozévet, à Locronan ou à Quimper, comme des armes, des parures ou des objets usuels ? Non. Il en va de même à Pors Carn, dont les alentours sont certes riches en vestiges archéologiques, mais que, jusqu'à présent, on n'a pas pu attribuer avec certitude à l'époque des incursions vikings. On le voit avec ce qui précède, on ne peut pas même parler d'indices, tant tout cela ne repose que sur des interprétations, des intuitions, des rapprochements ne reposant sur rien de tangible.

On souligne aussi parfois un toponyme soit disant viking au large de Kérity désignant des roches émergeant des flots, et appelés Les Etocs. Si le terme est bien d'origine "normande" ou "scandinave", à Penmarc'h, il a été employé la toute première fois par les cartographes ayant établi la carte dite de Cassini sous la forme les Estocs (1783), alors qu'on sait que, pour la population locale, ces roches s'appellent ar C'heloù. Les Etocs, toponyme d'origine "normande", mais importé à Penmarc'h seulement au 18° siècle !

Les Estocs sur la carte de Cassini levée en 1782-83, publiée en 1785. Source geoportail.gouv.fr

Il ne reste donc de tout ceci que les intuitions, les convictions, si elles ne sont pas corroborées par des traces archéologiques indubitables ou des archives historiques incontestables, ne sont que des intuitions ou des convictions, et en aucun cas des faits.

Sur un plan seulement "technique", les aménagements rocheux de Pors Carn pourraient-ils tout de même avoir été des abris pour bateaux vikings ? 

Si on se fie seulement aux dimensions de ces aménagements, pourquoi pas ? Les vikings utilisaient non seulement des navires de combat mais aussi des navires de transport. L'un de ceux-ci, découvert dans un fjord au Danemark, mesure 16,50m de long et 4,80m de large, ce qui correspond plus ou moins aux dimensions de nos structures. On peut alors imaginer que les vikings venaient échouer leurs bateaux sur le sable de la plage de Pors Carn, et que, dans l'attente d'un nouveau voyage, ou pour les abriter d'un coup de vent ou d'une tempête, ils les hâlaient sur ces espaces sableux. 

Le knar (ou knörr) était un petit navire de transport utilisé par les vikings. Source: https://sites.google.com/site/annodomini1064/HomeSweetGnome/home Tous droits réservés

Mais alors, plusieurs questions se posent. En premier lieu, pourquoi fermer le petit côté de ces "abris" tourné vers la plage avec des blocs rocheux qui font obstacle au passage d'un bateau ? Lors d'une conférence donnée le 7 juillet 2021 à la maison de la baie d'Audierne (dont il sera plus largement question plus bas), Gaétan Jolly nous précise 2 points. Tout d'abord, à l'époque des incursions vikings, le niveau moyen de la mer était plus bas qu'aujourd'hui d'environ 1 mètre (hausse du niveau moyen de 1 millimètre par an pendant 11 ou 12 siècles). De plus, les relevés altimétriques des structures de Pors Carn montrent que, même à cette époque, la mer les envahissait à chaque marée, et en particulier lors des marées de vives-eaux (grands coefficients).

Pour entrer un navire à l'intérieur d'une de ces structures, il aurait alors été nécessaire d'attendre la pleine mer pour le passer au-dessus de l'enrochement, et attendre que la mer redescende pour le faire reposer sur le sable du fond. De même, pour sortir un navire d'une structure, il aurait été nécessaire de bénéficier d'une marée assez haute pour qu'il puisse passer au-dessus de l'enrochement.

Cela aurait impliqué qu'une fois à l'intérieur d'une structure, un navire y aurait été bloqué jusqu'à la marée haute suivante, c'est-à-dire environ 12 heures plus tard, (voire même jusqu'à une marée haute d'un coefficient suffisamment important pour que le navire puisse passer au-dessus des rochers de la structure, c'est-à-dire parfois plusieurs semaines plus tard !). En outre, les marées hautes pouvant intervenir en pleine nuit, les occasions de pouvoir entrer un navire dans une structure ou de l'en sortir avec une visibilité suffisante auraient été limitées.

Peut-être les rochers du petit côté donnant sur la plage n'ont-ils été déposés là qu'ultérieurement, alors que les "abris" ne servaient plus en tant que tels. Admettons.

Dans ce cas, pourquoi créer de telles structures, alors qu'il aurait été aussi simple de hâler des navires directement sur le sable de la plage et de les mettre au sec côte à côte, sans les isoler les uns des autres par des entassements de rochers entre deux espaces sableux ? Les exemples passés et actuels ne manquent pas de pêcheurs pratiquant ainsi sans pour autant avoir créé de telles structures.

Notons que les remarques qui précèdent peuvent s'appliquer aussi bien dans une hypothèse "viking" que pour toute période ultérieure et tous marins utilisateurs ultérieurs.

Par ailleurs, les structures de Pors Carn sont loin d'avoir des similitudes convaincantes avec les nausts scandinaves. Seule la forme générale de ce qui subsiste de ces structures, et leurs dimensions sont comparables. Mais les rares vestiges archéologiques connus de nausts, tout comme les reconstitutions actuelles en donnent une toute autre image. Tout d'abord, ces abris à bateaux étaient établis sur la terre ferme, et non pas sur le rivage submergé par les marées (et c'est encore le cas pour les reconstitutions modernes). De plus, pour autant que l'archéologie ait pu le déterminer, les abris d'hivernage vikings, ou nausts, étaient de véritables édifices avec parois et couverture, et on imagine mal que des vikings aient pu édifier de telles structures dans un endroit soumis aux marées, à la houle et aux tempêtes comme c'est le cas pour les structures de Pors Carn.

Modèles de nausts. Source: Boathouses in Northern Europe and the North Atlantic (1). Tous droits réservés.

Alors, s'agissait-il de simples sites d'amarrage de bateaux plutôt que d'édifices ? Là encore, on peut se demander si des navires auraient été vraiment à l'abri des flots, de la houle, à l'intérieur de ces structures ? Même si les "murs" de séparation entre deux structures avaient peut-être été plus hauts à l'origine, qu'ils ont été disloqués par les flots, et que les blocs rocheux qui les constituaient ont été étalés, la protection qu'ils offraient à des navires face à une mer démontée ne devait pas être très efficace.

Le site totalement immergé, vu de la microfalaise qui le surplombe. Photo du 28 octobre 2020 à marée haute (coefficient 69).

Le site, vu de la microfalaise qui le surplombe à marée descendante, 2 heures après la pleine mer (coefficient 69), le 28 octobre 2020. On voit émerger deux des pierres dressées, mais les espaces sableux et les enrochements sont encore entièrement immergés. 

Enfin, pourquoi créer ces structures au pied de la micro-falaise et dans un endroit qui est atteint par les flots à chaque marée, plutôt que d'aménager une rampe qui aurait permis de hâler les navires sur le plateau qui surplombe la plage où ils auraient été davantage à l'abri des éléments ? D'ailleurs, actuellement, dans la micro-falaise qui borde la plage de Pors Carn, et juste au niveau des structures les plus au Sud-Ouest, il existe aujourd'hui deux brèches qui auraient pu être facilement aménagées pour y établir ce genre de rampe.

Tracé approximatif des brèches dans la micro-falaise qui auraient pu être aménagées en rampes. Photo aérienne IGN. Source: geoportail.gouv.fr

La brèche A dans la micro-falaise vue depuis la plage

La brèche B dans la micro-falaise vue depuis la plage sous 2 angles différents.

Si l'on considère la masse considérable des roches qui ont été mises en œuvre pour construire ces structures rectangulaires, il est évident que, si l'objectif était de mettre à l'abri des navires, établir une rampe aurait été beaucoup plus économique en terme de matériaux à mettre en œuvre et d'efforts humains. Il aurait alors suffit de hâler les navires pour les mettre au sec sur le terrain surplombant la microfalaise.

Par ailleurs, on peut remarquer les propriétaires de bateaux actuels, comme ceux des années 1950 et 1960, n'utilisent pas ces structures pour s'y amarrer. On peut facilement en imaginer la raison, tenant vraisemblablement aux inconvénients, voire aux risques, que présenterait une telle utilisation de ces structures. Et on voit mal pourquoi des vikings auraient raisonné différemment.

Concernant l'ancienneté de ces structures, lorsqu'on considère la quasi disparition des structures 5 et 6 en une soixantaine d'années (entre ce que nous montre la photo aérienne de 1954 et aujourd'hui), due au démantèlement par la mer de leurs entourages et à leur "remplissage" par les roches les ayant constitués, on peut extrapoler que ces structures auraient toutes disparu de la même manière si elles remontaient à une aussi haute antiquité (± 11 siècles).

Exit, donc, l'hypothèse d'une implantation viking à Pors Carn.

Toutefois, l'hypothèse d'un site d'échouage et d'amarrage de bateaux a été avancée par P.-R. Giot dans une Chronique de préhistoire et de protohistoire finistériennes pour 1985 (Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 1985):

Plusieurs points méritent qu'on s'y arrête.

Par exemple: «les pierres ont été retirées de trois ou quatre zones subrectangulaires sableuses». A bien examiner ces structures, il semble que ces zones subrectangulaires sableuses n'ont pas été créées en "retirant" des pierres, mais plutôt par apport de pierres sur une partie de plage qui n'en comportait pas, c'est-à-dire par construction des entourages. De plus, pourquoi fermer avec des blocs de pierre le petit côté de chaque structure donnant sur la plage ? On l'a vu, cela  obligerait à passer les bateaux par-dessus ces murets plutôt que de simplement les hâler sur le sable. Enfin, même la proue et la poupe étroitement maintenues par des cordes, une barque de pêche pourrait quand même divaguer et tosser contre les murets de pierre, voire contre sa voisine, par les fortes houles qui peuvent sévir ici.

Pour finir, s'agissant de l'hypothèse d'une structure de pêche, qu'entend P.-R Giot avec «c'est trop haut par rapport au niveau moyen» ? Sont-ce les entourages des zones sableuses qui sont trop haut ? Et par rapport au niveau moyen de quoi ? Ou bien sont-ce les structures elles-mêmes qui seraient établies trop haut sur l'estran par rapport au niveau moyen des marées ? Ce n'est pas très clair, et dans un cas comme dans l'autre, cette affirmation pourrait être discutée.

Alors, de quoi pourrait-il s'agir ? On l'a vu, le site "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" précise «Les structures rectangulaires sont réutilisés comme pêcheries au XIXe siècle, et peut-être même avant. Les pierres dressées à chaque extrémité servent à tendre un filet qui coupe le rectangle dans le sens de la longueur.». 

Et si ces structures rectangulaires n'avaient pas seulement été "réutilisées comme pêcheries", mais avaient été des pêcheries dès l'origine. On est tenté d'ajouter "tout simplement". D'ailleurs, P.-R Giot évoque cette éventualité pour la rejeter, mais cela démontre qu'à tout le moins il y a pensé.

Aussi appelés "pièges à poissons" ou "barrages à poissons", et, en breton, goret ou gored, les pêcheries étaient présentes tout au long des côtes bretonnes lorsque la topographie des lieux s'y prêtaient. Elles ont laissé des toponymes un peu partout, notamment à Saint-Pierre en Penmarc'h où l'un d'eux subsiste dans un nom de rue (rue du Goret). Et pour nous en tenir à la seule région proche de Penmarch: à l'Île Tudy, Penn ar Gored, à Douarnenez, Plage du Goret, à Plozévet, notamment ar Gored, Bilienn ar Gored, etc., à Pouldreuzic, Goredou.
 

Le lieu-dit Goret à Saint-Pierre-Penmarc'h. Extrait de la carte de l'Etat major (1820-1966). Source: geoportail.gouv.fr

La fonction de ces pêcheries est bel et bien celui de piéger des poissons: à marée montante, ceux-ci suivent le flot à la recherche de nourriture et pénètrent à l'intérieur des surfaces sableuses délimitées par des "murets" de blocs rocheux submergés par le flot. A marée descendante, l'eau s'écoule, généralement par un goulet aménagé au point le plus bas de la pêcherie, ou en s'infiltrant entre les rochers du pourtour, et certains poissons restent bloqués derrière ces barrières. 

Fonctionnement d'un piège à poissons: à marée montante, les poissons suivent le flot et pénètrent à l'intérieur du piège. A marée descendante, l'eau s'écoule entre les rochers ou par un goulet, et les poissons restent bloqués à l'intérieur.

Quand toute l'eau est évacuée, il ne reste qu'à ramasser les poissons piégés.

Dès lors, on s'explique mieux la position topographique et la structure des aménagements de Pors Carn: ils ont été construits en un point immergé à chaque marée, avec une pente favorisant, à marée descendante, l'évacuation de l'eau vers la plage, et équipés d'un goulet ou pertuis dans la partie basse, vraisemblablement muni d'une grille permettant de retenir les poissons piégés.

Ces "manques" de rochers dans le bas des pêcheries servaient sans doute de goulet d'écoulement de l'eau à marée descendante.

Un goulet d'écoulement ou pertuis, vu de la plage.

Dans son "Traité général des pesches et histoire des poissons ...", publié en 1769, Henri-Louis Duhamel du Monceau nous donne une description précise de différents types de pêcheries et en particulier de celles qu'il appelle des "Parcs de pierres" (*).

On croirait presque que Duhamel du Monceau a écrit cet article de son Traité des pesches en étudiant les structures de Pors Carn. Dans cet ouvrage, une planche illustre les descriptions (**).

La planche du milieu, encadrée de rouge ne rappelle-t-elle pas les structures de Pors Carn ? Selon moi, bien davantage que les images de reconstitutions de nausts scandinaves.

Une illustration similaire figure dans le volume 7 des planches de l'Encyclopédie dite de Diderot et d'Alembert, publié en 1771, illustration qui pourrait avoir été inspirée par celle du Traité des pesches de Duhamel du Monceau.

Pourquoi avoir construit jusqu'à sept pêcheries plutôt qu'une seule qui aurait occupé une plus grande surface ? Peut-être parce qu'elles étaient exploitées par des pêcheurs distincts et leur famille, qui s'étaient réparti ou partagé l'espace, un peu comme le faisaient les goémoniers avec les sites de récolte et de séchage des algues.

D'ailleurs, le site "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" ajoute: « Au XIXe ces pêcheries sont exploitées en commun par les paysans des fermes environnantes. Elles sont encore actives à la fin du siècle.[...] Les pêcheries auraient fonctionné au moins jusqu'à la fin de la guerre 1914-1918. Après la guerre 1939-1945 certaines ont été détruites à l'aide d'un tracteur, car elles gênaient les usagers du port de Pors Carn .» Ce dernier point expliquerait la disparition totale de la septième pêcherie, et le "démontage de la pêcherie n° 1.

Sur cette carte postale de la plage de Pors-Carn, on reconnaît trois des pêcheries.

Sur cette autre carte postale, on distingue plusieurs pêcheries.

En 2018, Gaétan Jolly, alors étudiant en archéologie de l'Université de Bretagne Occidentale, s'est intéressé à ce site. Ses recherches devraient faire l'objet d'une publication "dans les mois à venir" (information communiquée par mail en date du 26 mai 2021). Elles ont d'ores et déjà fait l'objet, le 12 mars 2021, d'une communication dans le cadre d'une journée d'étude organisée par l'Université de Bretagne Occidentale: "Rivages Bretons, ports, mers et fleuves en Bretagne aux IX°-XI° siècles" (2). Cette communication reprend les travaux interdisciplinaires de Pierre Stéphan, Yvan Pailler, Julien Bachelier et Gaëtan Jolly: "Porz Karn en Saint-Guénolé (Penmarch, Finistère): un abri portuaire du haut Moyen Age ?" (3). 

Cette communication a été reprise lors d'une conférence donnée le 7 juillet 2021 à la maison de la baie d'Audierne à Tréguennec. Après un survol du contexte archéologique et historique de la pointe de Pors Carn et de ses environs, l'hypothèse de pêcheries, pourtant soutenue par la "culture locale", est immédiatement réfutée car «leurs morphologies sont désormais connues et ne sont en rien en forme quadrangulaire, mais généralement en arcs de cercles constitués de pierres ou plus rarement de bois.».

Pourtant, ce qu'écrit Duhamel du Monceau sur les "parcs de pierres" et leur illustration dans son Traité des pesches attestent bien qu'au 18° siècle, des pêcheries étaient bel et bien construites comme le sont les structures de Pors Carn et avaient soit une forme en arc de cercle, soit une forme quadrangulaire. On n'en connaît pas de similaires ailleurs en Bretagne ? Peut-être d'autres pêcheries de ce type ont-elles été démontées de main d'homme ou, avec le temps, sous l'effet de la houle et des tempêtes. 

Gaëtan Jolly et les chercheurs qui l'entourent penchent donc clairement, quant à eux, pour un aménagement portuaire possiblement scandinave. Pourtant, dans cette même communication, il est reconnu que nulle part ailleurs (en Bretagne), on ne rencontre de structures portuaires similaires (et même que ces structures-ci présentent de considérables différences avec les abris de bateaux scandinaves). Mais curieusement, l'argument de dissemblance qui a permis de rejeter l'hypothèse des pêcheries n'est pas appliqué à l'hypothèse d'un port d'échouage ! Autrement formulé, pour ces chercheurs, "il ne peut s'agir de pêcheries parce qu'on n'en connaît pas d'autres de ce type ailleurs, mais il peut s'agir d'une structure portuaire d'échouage bien qu'on n'en connaisse pas d'autres de ce type ailleurs". Etrange raisonnement !

En conclusion, les structures de Pors Carn demeurent énigmatiques. L'hypothèse de pièges à poissons me paraît plus vraisemblable que celle d'abris à bateaux scandinaves, parce que, à défaut d'en avoir la preuve formelle, bien plus  d'arguments, selon moi, plaident en sa faveur. Tous les arguments qui ne s'appuient pas sur des faits avérés, vérifiés, ne conduisent qu'à une confusion que certains, qui veulent voir des vikings partout, comme d'autres veulent voir les templiers partout, en arrivent à considérer comme des faits.

Liens:

Site Internet "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" Korn ar bleizi ru

Site Internet "Saint-Guénolé par les champs et par les grèves" Beg ar pont

Inventaire des pêcheries de Bretagne

Les navires vikings

Magali Coumert: Jean-Christophe Cassard, les vikings et la Bretagne

Découverte archéologique: deux nausts à Harrevig au Danemark

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Tellines sur la plage de Kergalan

Publié le par DL

Quelques spécimens de tellines sur la plage de Kergalan en Plovan (Finistère). Septembre 2019.

Le nom commun tellines est employé ici comme étant celui qui dénomme généralement les coquillages bivalves qui ont cet aspect. C'est notamment sous ce nom que sont désignés les coquillages pêchés sur les plages du pays bigouden en vue de leur commercialisation.

En fait, il s'agit de coquillages du genre donax: donace des canards (Donax vitatus) ou flion tronqué (Donax trunculus), assez difficiles à distinguer les uns des autres. Toutefois, certains de ces spécimens sont sans conteste des donaces des canards que l'on reconnaît à leurs lignes rayonnantes partant du sommet vers le bord ventral.

Cette valve présente une perforation due à la prédation par une grande natice.

Liens:

Telline-papillon

Donace des canards

Flion tronqué

Publié dans Laisses de mer

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